faire le choix de ne pas travailler - décision égoïste ou rêve bohème

FAIRE LE CHOIX DE NE PAS TRAVAILLER : DECISION EGOÏSTE OU RÊVE BOHÉME ?

Cher lecteur, ne me demandes pas d’où m’est venu cette idée d’article. Moi-même ne serait pas en mesure de te répondre. Peut-être est-ce lié au fait que ce matin, j’ai décidé de refuser des commandes car le thème ne convenait pas. Et parce que le karma est un lutin facétieux, ce sont les uniques propositions que j’ai eu de la journée.

Au moment où je tape ces lignes, ces textes sont toujours disponibles. Je pourrais les prendre mais je ne veux pas. D’une certaine façon, je me suis volontairement placé au chômage pour la journée.

Ma période d’accalmie ne durera que 24 heures. Cependant, pour une tranche de la population, ce n’est pas une phase transitoire mais un mode de vie. Et oui, certaines personnes, hommes comme femmes, ont pris la décision de ne pas occuper d’emploi rémunéré.

Je dois t’avouer que rédiger cet article n’a pas été facile. Comment aborder un sujet si délicat sans sombrer dans l’extrême ? La question des non-salariés fait toujours débat. Et par débat, je veux dire « discussions houleuses avec éclats de voix et potentielles bagarres ». Mais pourquoi une telle déferlante d’émotions sur un phénomène social qui ne date pas d’hier ?

Pourquoi ne pas travailler fait couler autant d’encre ?

Dans l’imagerie populaire, la vie de l’Homo sapiens se doit de suivre un certain fil conducteur : aller à l’école – travailler – faire carrière. Bien évidemment, c’est un schéma simpliste qui n’inclue pas d’autres éléments tels que le mariage ou les enfants.

Demandes à n’importe quel enfant et il te dira probablement qu’après les études, il désire travailler en tant que médecin/pompier/astronaute/etc. Seulement, certaines personnes, pour des raisons X ou Y, décident de s’écarter de ce sentier battu.

Pourquoi choisir de ne pas travailler fait couler autant d'encre

Au sens professionnel, ces particuliers sont « sans emploi ». Pourtant, ne vas pas croire qu’il cherche activement à décrocher un CDI ou un CDD. C’est en leur âme et conscience qu’ils ont décidé de s’extraire du monde professionnel.

Ne possédant ni fiches de paie, ni entreprises, ils ont opté pour un mode de vie qui a de quoi surprendre. Seulement, pour le reste de la société, cela n’est pas toujours vu d’un bon œil.

« Consommateurs », « parasites », « fainéants », …  Les sobriquets qui leur sont destinés sont légion. Dans la société actuelle, il est difficile pour un adulte d’être estimé par ses pairs s’il n’occupe pas un poste précis.

N’as-tu pas remarqué que l’une des premières questions posées à un étranger concerne l’emploi qu’il occupe ? De nos jours, le travail est le vecteur d’identification n°1 des êtres humains. C’est par leurs postes que les Hommes se définissent, qu’ils affichent leur intégration parfaite dans la société. Ce n’est pas par hasard que les politiciens mettent tous l’accent sur l’emploi lors de leurs campagnes.

Pourquoi choisir de ne pas travailler fait autant débat - pin it!

En parallèle, ceux qui ne travaillent pas sont souvent stigmatisés. Quand la situation n’est pas de leur fait, ils reçoivent encouragements et conseils. Cependant, dans le cas inverse, attention aux propos désobligeants…

Celui (ou celle) qui ne travaille pas par choix est rapidement perçu comme un fardeau par le reste de ses pairs. Cela peut sembler cru mais c’est la triste réalité. Scandalisés par cette apparente oisiveté, les professionnels n’hésitent pas à tenter de les ramener sur le « droit chemin » mais avoir un job est-il réellement la seule alternative ?

Pourquoi ont-ils décidé d’arrêter de travailler ?

Même avant de quitter les bancs de l’université, j’avais déjà un pied dans la vie active. Plusieurs fois, en tant qu’élève, je me suis aventuré sur le terrain du commerce. J’ai travaillé quasiment toute ma vie et pour être honnête, l’inactivité m’est insupportable.

Forcément, je m’interroge sur les motivations qui peuvent pousser à dire non au monde professionnel. Pour tenter d’éclaircir ce mystère, j’ai parcouru le World Wide Web à la recherche de témoignages émis par ceux qui ont emprunté cette voie. Je m’attendais à certaines de ces réponses, cependant, plusieurs m’ont laissé pantoise.

Dédier tout son temps à sa famille

Voir ses enfants grandir s’apparente à une mission impossible quand on travaille de 8 h à 16 h, voire plus. Devenir mère / père au foyer apparaît donc un moyen de ne pas rater ces moments uniques.

Attention… Même si j’ai inclus ce leitmotiv dans ce chapitre, je tiens à préciser que je ne suis pas d’accord. De mon point de vue, les mères / pères au foyer travaillent. Elles (ou ils) sont au four et au moulin du matin et ce, 7 jours sur 7.

Peut-on vraiment dire qu’une personne qui se consacre entièrement à sa famille soit non productive ? Je ne pense pas. En assurant l’encadrement des membres de sa tribu, le parent au foyer abat un travail incommensurable. Le fait qu’il ne perçoive pas de rémunération financière pour sa contribution ne signifie pas qu’il soit pas productif.

Se remettre d’un burn-out

Après un burn-out, il n’est pas rare de plus vouloir se confronter au monde de l’emploi. Avant d’émettre des jugements négatifs, prends le temps de lire cet article écrit par un comparse. Tu comprendras à quel point c’est un processus pernicieux qui referme lentement (mais sûrement) ses serres sur sa proie.

S’engager dans la vie associative

Militer engagement pour une cause peut s’apparenter à un emploi à temps plein. Entre les manifestations, les plaidoyers et le travail abattu en aval, les plus engagés ont de la peine à avoir un CDI.

Est-ce qu’il est possible de changer le monde sans aller battre le pavé ni bouleverser tes habitudes ? Bien sûr que oui. Des tweets incendiaires aux achats engagés, il existe au moins 5 moyens de soutenir facilement des œuvres caritatives. Cependant, pour une catégorie d’individus, ce n’est pas assez. Ils quittent tout pour s’engager entièrement à la défense d’une cause.

Se consacrer à son art

Le processus créatif est loin d’être un fleuve tranquille. Avant d’atteindre le succès, la plupart des artistes émergents errent longuement dans le creux de vallées.

Pendant ce laps de temps, deux options se présentent : prendre un emploi « alimentaire » ou se consacrer uniquement à son art. Même si rien ne garantit que le public sera au rendez-vous, certains créateurs optent pour la voie numéro deux.

Être heureux

Toi, moi et les 7,5 autres milliards d’êtres humains n’avons pas la même définition du bonheur.

Ce n’est pas parce que la tienne implique un poste prestigieux dans une entreprise cotée au CAC 40 que cela vaut pour ton voisin. La réponse à la question « qu’est-ce que le bonheur » peut prendre la forme d’une vie exempte d’emploi.

Comment vivent les personnes qui ont choisies de ne pas travailler ?

C’est là que le bât blesse… Cette interrogation est généralement l’épicentre de la haine dirigée vers les personnes non actives professionnellement.

Au Cameroun, les personnes sans emploi ne sont jamais sans revenus. Que ce soit au-travers de rentes (loyers immobiliers), de pensions allouées par leurs proches ou la prise en charge financière de leur conjoint, elles parviennent à joindre les deux bouts.

Je tiens à préciser qu’il n’existe pas d’allocations chômage au Cameroun. Cependant, la structuration familiale est telle que les non-travailleurs ne sont pas mis de côté. Par exemple, tu ne verras jamais une personne devenir sans abri parce qu’elle a perdu son emploi.

Dans d’autres pays, le son de cloche diffère. Les personnes qui ont choisis de ne pas travailler bénéficient du soutien gouvernemental au-travers d’allocations financières.

En ces cieux, il n’est pas rare de voir une personne active se plaindre d’être spolié par celui / celle qui ne travaille pas volontairement. Pour ce pan de la population, le fait que certains puissent vivre une existence bohème grâce aux impôts prélevés sur les revenus de travailleurs est une aberration. Étant donné que je n’évolue pas dans cet environnement, je ne vais pas m’aventurer sur ce terrain.

C’est sur ce commentaire empli de prudence que s’achève cet article.

Serais-tu prêt à quitter le monde professionnel ? Que penses-tu de ceux qui ont pris cette décision ?

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