netetiquette - comment communiquer sur internet (applications + réseaux sociaux) avec tact

LA NETIQUETTE : COMMENT COMMUNIQUER SUR INTERNET (MESSAGERIE ET RESEAUX SOCIAUX) AVEC TACT

Si un jour on m’avait dit que j’écrirais cet article…

Vendredi le 20 août 2021. 14 h 53. Je viens tout juste de finir de rédiger 7 000 mots pour mon activité de rédactrice web freelance. Alors que je guette un coup d’œil à mes applications de messagerie, je frémis… Je n’ai même pas encore ouvert les messages que déjà j’ai des migraines. Au-travers des aperçus gracieusement offerts par Messenger, je devine déjà que certains échanges seront difficiles.

Oui, cher lecteur, cet article commence par des jérémiades. Une fois n’est pas coutume, c’est avec la moue dépitée que je m’apprête à rédiger ce billet.

la nétiquette ou le guide de la bienséance sur internet - nétiquette - pin it!

Je sais que je me répète mais je ne parviens pas à réaliser ce qui est sur le point de se produire. Jamais, je n’aurais pensé rédiger un article sur l’étiquette de la communication via internet. Et pourtant…

Aujourd’hui, nous allons parler d’un sujet sur lequel, étrangement, j’ai eu du mal à trouver des sources : la nétiquette spéciale applications de messagerie. En d’autres termes, comment communiquer de façon effective via Messenger, Signal, Telegram, etc. ?

Petite histoire non illustrée de la nétiquette

Mais si j’aurais tout donné pour être la créatrice de la nétiquette, malheureusement, ce n’est pas le cas. Cet honneur revient à Sally Hambridge. En octobre 1995, elle a mis sur pied une charte régulant les communications digitales afin de fluidifier le travail de l’Internet Engineering Task Force.

Suite aux retombées de cette initiative, ce qui n’était d’abord qu’une règle informelle est très vite devenue une charte régulée. Peu de temps après Sally Hambridge, Virginia Shea et Arlene Rinaldi ont apporté leur pierre à l’édifice. Tandis que la première est connue comme la créatrice du document Netiquette, le second peut se vanter d’être le père du fichier texte baptisé Users guidelines and netiquette.

Même si la forme diffère, le principe reste le même : « ce que vous ne feriez pas lors d’une conversation réelle face à votre correspondant, ne prenez pas l’Internet comme bouclier pour le faire ». Bien évidemment, en fonction des médias, certaines singularités venaient se greffer.

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Si pendant la COVID-19, tu as assisté à des visioconférences, tu as sûrement eu de bels exemples de nétiquette. Je parie que plus d’une fois, avant de débuter la session plénière, le modérateur a rappelé quelques règles de courtoisie :

  • Garder ton micro désactivé à moins que tu n’aies la parole ;
  • Prêter attention aux bruits d’arrière-fond ;
  • Éviter de vaquer à d’autres occupations pendant la conférence ;
  • Minimiser les distractions (chiens, chats, enfants, télé qui hurle, etc.) ;
  • Ne pas manger face à l’écran ;
  • Être vêtu de façon professionnelle ;
  • Etc.

Cela peut sembler puéril mais sans ces règles, les visioconférences seraient une vraie cohue. Imagines un peu si 50 personnes laissaient toutes leurs micros ouverts au même moment…

Bien évidemment, si tu n’as pas envie de te plier à ces règles, tu peux toujours partir en vacances malgré le coronavirus. Avec un peu de chance, la pandémie sera terminée quand tu reviendras des Bahamas. Après cette brève escapade sous le soleil, revenons au sujet du jour : les applications de messagerie et les réseaux sociaux.

Malheureusement, une ombre vient ternir le tableau radieux de la nétiquette… Lors de sa création, elle avait été pensé uniquement pour les emails. En effet, nul ne se doutait qu’internet prendrait une telle ampleur. Pire encore… Ceux qui osaient dire qu’ils seraient un jour possible de se déplacer avec un téléphone étaient traités de rêveurs lunatiques. Si seulement ils avaient su…

Très loin devant les emails, les applications de messagerie sont désormais le mode de communication le plus employé à l’échelle mondiale.

Selon Statista, on compterait environ 5,954 milliards de comptes actifs sur les différentes applications de messagerie. Ne pesant que quelques octets, fonctionnant même sur des réseaux peu performants, les applications de messagerie ont la côte depuis plusieurs années. Leader incontesté, WhatsApp a dépassé le seuil des deux milliards d’utilisateurs en février 2020 (Source : blog officiel de WhatsApp). De quelles autres preuves as-tu besoin ?

Le contrecoup de cette expansion, c’est que les règles de bienséance ont eu de la peine à s’adapter. Est-ce que tu as un téléphone portable ? Probablement. Est-ce que tu es dans un groupe Telegram/Signal/WhatsApp ou même Facebook ? Si oui, tu as une idée précise de ce dont je te parle… Et même si ce n’est pas le cas, permets-moi de te révéler le côté obscur des applications de communication.

De l’art de communiquer sur les réseaux sociaux et via messageries

Peut-être est-ce parce que je passe beaucoup à écrire et à lire… Peut-être qu’après toutes ces décennies passées sur la petite planète bleue, je deviens vieille… Je ne sais. Par moment, j’ai l’impression de vivre dans ma propre dimension.

Depuis que j’ai démarré les actions de communication de la formation des rédacteurs web Africains freelance, quelque me choque… C’est fou à quel point l’internaute lambda ne sait pas communiquer sur internet.

Via Facebook Messenger, j’ai reçu en tout 120 messages. Pas un seul n’était correctement structuré. Sur WhatsApp, je suis à environ 70-80 prospects qui m’ont écrit. Sur toute cette masse, seuls douze (oui, j’ai compté) m’ont véritablement donné envie de poursuivre la conversation.

Que dire ? Que dire ? Cher lecteur, je perds mon latin.

Cela va des personnes tout bonnement malpolies aux messages qui laissent bouche bée. Si tu as lu mon article sur comment relancer un crush/flirt par SMS, tu sais déjà que la communication écrite et celle de visu n’obéissent pas aux mêmes règles.

Tu ne peux pas écrire « bonjour », « cc », « intéressé » et attendre. Pour que ton interlocuteur te réponse aussi « bonjour », « comment allez-vous ? », etc. En face à face, le small talk (ou conversation légère) permet de briser la glace. Sur internet, il est préférable d’aller droit au but au risque de lasser ton interlocuteur.

Étant donné que l’article fait déjà 1 000 mots et qu’il reste encore deux paragraphes à développer, on va passer à la vitesse supérieure.

Pourquoi la nétiquette est-elle si importante

Arrivé à ce stade de l’article, tu te dis probablement que je suis une vieille folle aux chats un peu trop portée sur les arts littéraires. Que nenni !

En tant que créature sociale, l’Homo sapiens est tenue à interagir avec ses comparses. Avec le boom du digital, internet est devenu un canal d’échanges d’envergure. Selon le site Internet Live Stats, en 2020, 4,79 milliards de personnes étaient connectées au world wide web. En termes de pourcentages, ce nombre représente environ 64 % de la population mondiale.

À chaque fois que vous interagissez sur internet, vous ne communiquez pas uniquement à une personne. Vous modelez un peu plus votre réputation digitale. Et c’est là que l’importance révèle son premier enjeu : soigner son image.

Pourquoi est-il important de bien choisir ses mots sur internet - nétiquette

On n’a jamais deux fois l’occasion de faire une première bonne impression. Qui sait quand vous allez croiser cette personne ? Voulez-vous vraiment que cette personne associe votre nom à un « oh non ! » ? Pendant que vous méditez sur cette question, je vais enchaîner avec le point suivant.

Prendre soin de ta nétiquette te permettra d’obtenir des réponses à des messages. Ne feins pas l’ignorance… Je sais qu’il t’est déjà arrivé d’envoyer des missives qui se sont perdues dans les méandres du web. Et à ce jour, tu n’as toujours pas de pistes de réponses.

Pourquoi est-ce que les entreprises ne répondent jamais à mes demandes d’information ?

Pourquoi est-ce que les personnes à qui j’écris en privé restent muets ?

Pourquoi suis-je constamment ignoré sur internet ?

La réponse se trouve dans les raisons qui expliquent que les femmes fuient certains hommes. Oui, à certains égards, la séduction et la communication sont très similaires. Il n’est pas rare que leurs schémas de fonctionnement semblent très similaires. Pour augmenter des chances d’obtenir des réponses, prends le temps de lire l’article indiqué plus haut.

Dernière raison de peaufiner ta nétiquette : décrocher des opportunités. Tu n’imagines même pas les portes qu’une présentation digitale correcte peut t’ouvrir. Trouver l’âme sœur, se faire des amis, décrocher un emploi, saisir une opportunité d’investissement, … En dépit de quelques trolls, internet reste un milieu fourmillant d’opportunités.

Seulement, si tu agis comme un goujat, personne d’intéressant ne posera son regard sur toi. Personne. Frustré, tu passeras alors tes journées derrière ton écran à médire de ceux qui ont réussi à tirer leurs épingles du jeu… Est-ce réellement ce que tu veux ? Probablement pas. Si tel était le cas, tu n’aurais pas lu tout cet article.

Pour que tu rectifies le tir, je te donne sept règles basiques à suivre quand tu interagis avec les autres via des applications de messagerie qui respectent ta vie privée ou sur les réseaux sociaux.

Nétiquette : sept règles basiques à suivre sur les réseaux sociaux et messageries

1) Faire des phrases complètes

« Cc », « bjr », « slt » et compagnie ne sont pas des phrases. Ce sont des mots tapés au hasard par une personne qui cherche à tuer le temps. Et surtout, ce sont des vocables qui n’appellent pas une réponse ou une réaction.

Si tu contactes quelqu’un via une application de messagerie ou sur un réseau social, fais au moins une phrase complète. En quelques lignes, présentes-toi, expliques-lui d’où tu tires son contact et dis-lui ce que tu attends d’elle.

L’espace d’un instant, mets-toi dans la peau d’une influenceuse mode. Sur Instagram, 25 485 personnes suivent tes péripéties. Sur YouTube, chacune de tes vidéos fait au moins 5 000 vues en 48 heures. Peu importe l’angle abordé, tu présentes les cinq caractéristiques propres aux véritables influenceurs. De façon régulière, les marques font appel à toi pour valoriser leurs produits ou services.

Es-tu rentré dans la peau du personnage ? Bien. Maintenant, prends le temps de lire les deux messages suivants.

Message n° 1 : « salut ».

Message n° 2 : « Bonjour Mademoiselle Lisa, je m’appelle Adaman et je suis le créateur de Iletaitunefois.com, un e-shop spécialisé dans les costumes revisités de princesses. Je vous suis depuis plusieurs mois sur Instagram et j’aime beaucoup ce que vous faites.

Le 15 décembre 2021, nous lancerons notre prochaine collection. À cette occasion, nous serions heureux de vous compter parmi nos ambassadrices de marque. Bien évidemment, c’est une prestation qui sera rémunérée financièrement et en termes d’articles. Est-ce un projet qui vous intéresse ? ».

Entre le message n° 1 et le texte n° 2, lequel renvoie la meilleure impression ? Et surtout, lequel est susceptible d’obtenir une réponse, fusse-t-elle négative ?

Cesses de te tirer une balle dans le pied en n’utilisant que des onomatopées. Personne sur internet n’a le temps de jouer au mentaliste avec un parfait inconnu.

2) Écrire en lettres majuscules équivaut à crier

Je suis sidérée que ce soit encore un sujet dont il vaille parler… En 2021… Sérieusement. Néanmoins, en passant en revue mes messages et des complaintes sur internet, impossible d’éviter ce point.

Quand tu écris à une personne sur internet, ne rédiges pas entièrement en majuscules. Ça pique les yeux et surtout ça signifie que tu cries. Ce n’est pas plaisant, ni respectueux envers les personnes avec lesquelles tu converses. Surtout, ne fais pas ça.

3) Attention aux émoticônes

Un smiley, ça va. Deux, OK. Trois, attention… Les émoticônes peuvent très rapidement donner un aspect infantile aux messages.Même s’ils sont mignons, faites gaffe à ne pas en abuser.

Par ailleurs, il est important de préciser qu’un émoticône ne remplace pas une phrase. Pour exprimer une émotion, d’accord. Mais ce n’est pas un langage de communication à part entière.

4) Demander la permission avant d’ajouter quelqu’un dans un groupe

Ce n’est pas parce que tu connais X que ce dernier a envie de rejoindre ton groupe Télégram ou WhatsApp. Ne présumes pas que les gens aient envie de rejoindre tes cercles privés. De même, ne dis pas « s’ils ne sont pas intéressés, ils peuvent quitter le groupe ». C’est très malpoli, vraiment.

Demandes toujours la permission avant d’inclure une personne que dans un groupe. C’est juste le B.A. BA de la politesse.

5) Garder tes contenus sensibles pour toi

Si tu prends plaisir à contempler tes vidéos où la violence et le manque de pudeur règnent en maîtres, qui suis-je pour t’empêcher de le faire ? Cependant, tu n’as pas à imposer ces contenus aux autres participants des groupes et conversations. Oui, j’ai bien dit imposer.

Quand tu partages une vidéo inappropriée à tous les publics dans un espace public, tu imposes sa vue aux autres personnes. C’est un peu comme si tu allais au milieu d’un carrefour bondé et retirerais tous tes vêtements… Les personnes alentours n’ont pas demandé à te voir nu et pour beaucoup d’entre elles, ce n’est absolument pas nécessaire.

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Autre exemple : les sites pornographiques. Peu importe le lien que tu utilises, avant d’accéder au site à proprement parler, un pop-up te demandera si tu es majeur et si tu consens à regarder du contenu pornographique. Les éditeurs de ces plateformes ne te balancent pas leurs plus belles vidéos au visage sans crier gare.

Si tu ne peux pas lire/regarder ce que tu t’apprêtes à partager à/avec un enfant de 10 ans et une personnes âgée, c’est que c’est le contenu est sensible.

Ne sois pas un troll. Gardes tes contenus à caractère explicite pour toi.

6) Respecter les croyances religieuses des uns et des autres

Dieu. Allah. Ohm. Jéhovah. Yahvé. Peu importe le nom que porte cette entité, sa simple évocation a l’art de déchaîner les passions. À moins que l’environnement virtuel (groupe, sujet de discussion, etc.) dans lequel tu te trouves soit explicitement religieux, il est préférable de garder tes opinions religieuses pour toi. Je pense notamment aux envoyés spéciaux de Jésus.

Essaies-tu de mener ta vie en respectant au maximum les préceptes de ton Église ? Si cela te comble, libre à toi de le faire. Cependant, quand tu es dans un groupe de 100 – 200 personnes centré sur l’entrepreneuriat, tu n’as pas à noyer la communauté sous les psaumes, les révélations et les extraits du Nouveau Testament.

Marcher dans les pas de Dieu, c’est respecter ses créations dans leur diversité. Penses-y avant de te lancer dans une campagne d’évangélisation digitale.

7) Vérifier avant de partager

Avant de partager un message, assures-toi qu’il est véridique. « J’ai juste partagé », « ce n’est pas moi qui l’ai écrit », « est-ce que je savais que c’était faux ? », … Cher lecteur, non. Ne laisses pas ton amour du scandale faire de toi l’instrument de la destruction d’un tiers.

C’est facile de partager un message qui traîne un X dans la boue. En à peine quelques secondes, la vidéo ou le texte est vu par des milliers de personnes. Et puis, la vérité éclate… Seulement, dans la plupart des cas, ce n’est pas un happy ending.

Non seulement le message a eu le temps de faire des dégâts terribles dans l’existence de la personne incriminée mais très souvent, peu de personnes prennent le temps de lire les révélations authentiques. Avant de partager un contenu, assures-toi qu’il est véridique surtout s’il porte atteinte à l’intégrité d’un tiers ou d’une entité.

C’est sur cette dernière astuce que je vais (enfin) cesser de parler. Pour finir en beauté, je te passe le micro.

Quelle est la pire situation que tu aies vécu sur internet ?

Exprimes-toi en commentaires et surtout, SURTOUT, abonnes-toi à la newsletter et sois notifié dès qu’un article est publié.

2 commentaires

  1. […] devinettes avec tes potentiels clients. Fais de la communication sur internet ta force grâce à la netetiquette. Ainsi, tu apporteras de la chaleur humaine dans tes […]

  2. […] y a deux ans, j’avais écrit un article sur la netiquette qui, je dois l’admettre, avait fait des chiffres désastreux […]

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