LA PRESSION SOCIALE : ET SI BIG BROTHER ÉTAIT PLUS PROCHE QUE TU NE LE PENSAIS ?

Hier, j’ai partagé une épingle Pinterest sur un article publié en juillet 2022 : l’horloge biologique existe-t-elle réellement ?

Je ne sais pas trop comment… Je ne sais pas trop pourquoi… Mais je l’ai entièrement lu. Paragraphe après paragraphe. Ligne après ligne. Phrase après phrase. Mot après mot. Et je me suis dit que c’était fou à quel point le regard des autres pouvait influencer le comportement d’une personne.

À titre de rappel, je suis une introvertie, voire un peu asociale sur les bords.

J’éprouve un plaisir jouissif à être seule et un trop plein de contacts avec autrui m’épuise mentalement. Oui… Je suis une forme d’ermite moderne qui ne sort de sa grotte que pour blogguer, rédiger pour ses clients et orchestrer la Formation Rédacteur Web Africain Freelance.

Oui, je suis asociale. Et j’en suis fière. #teamalone.

Comme tout trait de caractère, il y a des hauts et des bas. Et l’un des avantages de l’introversion, c’est que cela vous rend peu sensible à un ennemi viscéral, pernicieux et sournois : la pression sociale.

Assassin n°1 du bonheur personnel, cette dernière prend bien des formes. Cela va des regards en biais aux remarques désobligeantes pour te faire rentrer dans le moule.

Pression sociale, diktats de la société, … Ce sont des expressions qui reviennent assez fréquemment sur le devant de la scène. Toutefois, sais-tu réellement ce qu’est la pression sociale ? Je dois d’admettre qu’avant d’effectuer des recherches pour cet article, moi aussi, je n’avais que quelques vagues notions.

Heureusement, après avoir lu cet article, toi et moi serons devenus des experts de la psychologie humaine.

Qu’est-ce que la pression sociale ?

Plus jeune, peut-être croyais-tu qu’un abominable monstre était tapi sous ton lit. Et ensuite, tu as vu Monsters Inc. de Pixar. Non, pardon : tu as grandi.

Et tu as réalisé que parfois, l’ennemi le plus sombre n’avait pas huit yeux, quatre paires de tentacules ou une couleur verdâtre. Il avait un visage, des bras, des jambes, un torse, … Un simple humain comme toi ou moi. Et juste au-travers d’un regard, d’une porte (fermée ou pas), cette personne était capable de dicter ta conduite.

Aussi appelée influence sociale, la pression sociale désigne le pouvoir exercé par une personne ou un groupe sur un tiers. Bon… Ainsi rédigée, cette description laisse à désirer. À mon sens, elle ne rend pas service à ce qu’est réellement la pression sociale.

La pression sociale, c’est quand tu dis « oui » alors que tu penses « non » pour ne pas être mis à l’écart. Et c’est plus courant que tu ne le penses. Quelques cas typiques :

• aller à des réunions de famille ou d’amis alors que tu ne supportes personne présent dans la pièce ;
• faire des études particulières parce qu’elles ont été chaudement recommandées par un tiers ;
• se lancer dans une carrière parce qu’elle représente une opportunité en or pour ton entourage ;
• ne pas te lancer dans une industrie parce que tu es une femme et que les seules personnes l’exerçant actuellement sont des hommes ;
• etc.

En fait, la pression sociale, c’est tout ce qui te pousse à entrer dans la « norme ». C’est tout ce qui te dessine une case et te pousse à y demeurer.

Le pire avec cette influence, c’est qu’elle souvent implicite mais très ancrée dans les mœurs.

Je te donne un simple exemple.

Supposons que deux ingénieurs soient assis dans un bureau. Ils ont le même nombre d’années d’expérience, la même position hiérarchique. L’un est une femme, l’autre est un homme.

Après quelques minutes, le Big boss entre suivi par d’autres hommes travaillant sous ses ordres, certains moins gradés que nos deux principaux protagonistes. Étant donné que l’assistante de direction n’est pas là, il se tourne vers l’audience et demande un café.

À cet instant précis, toute la foule pose son regard sur une personne…

À ton avis, qui va se lever pour aller accomplir cette tâche ? Même s’il y a des personnes moins gradées, la demoiselle/dame sera mise sous les feux des projecteurs. Et parce qu’elle n’a pas envie de déplaire, elle va se lever et faire ce que les autres attendent d’elle.

C’est une illustration efficace de la pression sociale. Ou plutôt, d’une des formes de pression sociale.

Quelles sont les trois réactions majoritaires à la pression sociale ?

Le conformisme

C’est le fait que la majorité impose son opinion sur les individus. Plus précisément, c’est faire changer d’attitude ou d’idéologie à une personne en exerçant une pression via la majorité. Il est important de préciser que la majorité peut être quantitative (le nombre) ou qualitative (le grade, le rang hiérarchique, etc.).

Jusqu’à présent, ce phénomène est le mieux représenté par l’expérience de Salomon Asch ici présentée :

L’innovation

L’innovation est une forme de pression sociale via laquelle une minorité impose son point de vue à une majorité. Quand j’ai lu ça, j’ai directement pensé à la culture « woke ». Directement. Et à mon sens, c’est l’une des expressions les plus parlantes de l’innovation.

Si tu as déjà essayé de faire changer d’avis un groupe, tu sais que ce n’est pas facile. C’est pourquoi l’innovation ne peut avoir lieu que si certaines conditions sont réunies :

• la constance, c’est-à-dire que les disrupteurs doivent tenir le même discours encore et encore. Il est essentiel qu’ils soient convaincus de leurs propos et y tiennent mordicus ;
• la confiance en soi. Si l’innovateur laisse transparaître ne serait-ce qu’un soupçon de doute, son argumentaire s’effondre complétement ;
• des personnes doivent quitter la majorité pour se rallier à l’opinion de la minorité. Pourquoi ? Parce qu’elles font douter le reste de la communauté. En changeant de camp, elles leur font se demander « et si… » ;
• mettre l’avis minoritaire sous le feux des projecteurs, ce qui permet d’exposer encore plus d’arguments. Pour la minorité, chaque débat est l’occasion de partager son ressenti et potentiellement de rallier plus de membres.

La soumission à l’autorité (obéissance)

C’est de très loin la plus simple à expliquer. Il est question de se plier aux ordres d’une personne uniquement parce qu’elle a un certain aval sur vous. Par exemple un patriarche, une figure politique, un homme d’affaires influent, etc.

Pourquoi la pression sociale est-elle si dangereuse ?

Parce que c’est le moyen le plus simple d’être profondément et sincèrement malheureux.

L’influence sociale a pour dessein de préserver les intérêts d’une communauté pas des individualités. Le hic, c’est que tu n’es pas un minuscule pion dans une masse sans nom ni visage. Tu es toi, avec tes aspirations, tes rêves, tes ambitions. Et à tous les coups, à un moment donné, ces dernières entreront en conflit avec la norme sociale.

Je te prends un simple exemple : faire un choix de carrière par sécurité.

Tu brûles d’envie d’être dessinateur d’animes. Sauf que… dans ta famille… il n’y a que des banquiers, des avocats, des médecins et des professions dites prestigieuses.

Parfois, tu n’as même pas besoin de verbaliser ton objectif. De toi-même, tu sens que ce choix professionnel te vaudra des regards indignés, voire le rejet de tes proches.

Alors, tu te tais, ravales ta salive et t’inscris dans une école de commerce.

Un point pour l’influence sociale.

Un autre hic avec la pression sociale, c’est qu’elle te pousse à t’oublier. Aussi bien au travail que dans tes relations personnelles, elle te donne l’impression que tu n’es pas assez. Qu’il y a quelque chose de plus grand que ton épanouissement personnel. Et sans même t’en rendre compte, tu développes la fâcheuse habitude de vouloir plaire à tout le monde.

Pourquoi est-ce si dramatique d’être un béni oui-oui ? Car l’absence de standards signifie que n’importe qui peut s’approcher de toi, faire un pas dans ton jardin intérieur et piétiner ton estime de soi. S’ensuivra de l’aigreur, des relations dysfonctionnelles et autres.

Est-ce réellement ce que tu veux pour toi-même ? Sans doute pas. Tant que tu ne seras prêt à résister à la pression sociale, il est peu probable que tu ais la force nécessaire de dire non pour avancer vers ton rêve.

Cela me fait penser à une vidéo mise sur la chaîne YouTube Music Feelings qui parle de la carrière de la chanteuse. Elle avait tout pour elle mais sa fâcheuse habitude à s’oublier dans les relations amoureuses a eu raison d’elle.

Aujourd’hui, à plus de 40 ans, c’est une femme qui porte encore le poids du regret. Qui a conscience qu’elle aurait pu être plus épanouie si et seulement si elle avait pris les bonnes décisions au lieu de suivre les agendas des autres.

Je te mets la vidéo :

En fait, la pression sociale te pousse à accepter moins que tu ne mérites.

C’est comme une petite voix qui te murmure de cesser de rêver grand et de rentrer dans les rangs.

À force de t’entendre rabâcher que X devrait avoir Y, que A égal B, à un moment donné, tu baisses les bras. Tu balances tes principes à la poubelle et te complains dans une situation parfois indescriptible.

Et c’est là que le pire arrive : tu perds toute forme de respect pour toi-même.

Cher lecteur, je pourrais parler des heures et des heures des méfaits de la pression. Mais vu que ton temps est précieux, je vais m’arrêter là.

Regarde ton environnement.

Entre le conformisme, l’innovation et la soumission à l’autorité, quelle est la réaction à la pression sociale la plus présente ?

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