Bon, il est temps que je brise tes rêves… 🙈
En tant que nomade digital, tu vas passer plus de temps à l’intérieur qu’à l’extérieur. Ce ne sera pas 80 % de voyages et 20 % de travail. À vrai dire, je dirais que la balance est inversée. Peut-être même que tu bosseras 90 % du temps et n’auras que 10 % de libre pour explorer ton pays d’accueil.
Si tu veux devenir freelance pour démarrer tes journées à 10 h avec un matcha, tu devrais revoir ton projet professionnel.
Ça fait presque six mois que je travaille loin de chez moi, eh nom de Dieu, ce fut un périple !
Dans Comment travailler en voyageant – travail, métiers, astuces, j’ai déjà pas mal parlé de l’aspect théorique. Aujourd’hui, j’ai envie qu’on gratte un peu sous la croûte qui recouvre la surface.
En fait, vivre à l’étranger en tant que nomade digital africain, ça ressemble à quoi ? Je te donne mon planning plus bas. Et tu verras, c’est moins sexy que les shorts que tu vois défiler sur YouTube.
Ma journée type en voyage en tant que nomade digital africaine
05 h 00.
Le cri strident de mon alarme déchire le voile du silence. Dehors, il fait encore noir et pourtant, ta servante doit se traîner hors de son lit. Je t’avoue que certains matins sont plus difficiles que d’autres 😅.
Tant bien que mal – parfois après cinq minutes à rouler dans ma couette – je suis debout. Immédiatement, je démarre mon rituel matinal :
- je médite pendant 10 minutes ;
- je remplis ma barre de bonheur en exprimant de la gratitude. Rien de bien compliqué, je dis juste « je suis reconnaissante de [élément en question] » ;
- j’exprime verbalement mes objectifs, et ce, au temps présent. Par exemple : « j’ai de plus en plus de clients en tant que rédactrice web » ;
- je finis avec une phrase d’affirmation.
Tout ça, je le fais en étant assise en position du lotus sur mon lit. Ah, et dans le noir… Non pas que ça compte. C’est juste qu’à ce moment, mes yeux sont encore un peu photosensibles.
En tout, j’en ai pour 20-30 minutes.
05 h 20 (ou 05 h 30).
Je fais un brin de toilette et fonce à la salle de sport. Je m’entraîne pendant environ 45 minutes puis, retour chez moi.
Toutefois, ça dépend.
Les mardis et les jeudis, je laisse mon corps se reposer. Au lieu d’aller transpirer comme un petit porc, je vais prendre une douche et lire un peu en sirotant une boisson.
06 h 15.
Direction la salle de bain (si je suis partie à la salle de sport). Sinon, normalement, c’est là que je démarre ma session de lecture. D’ailleurs, si tu ne sais pas quoi bouquiner, j’ai quelques recommandations de livres dans cet article.
En sortant de la salle de bains, je sors du congélateur ce que je vais manger dans la journée.
07 h 00.
C’est là que je commence à bosser 💪.
Si tu as lu mon article sur comment travailler en voyageant, tu sais que je bosse depuis chez moi.
Pas de coworking ou de cafés. À mes yeux, c’est une perte de temps, d’argent et en plus, c’est bruyant. (Au moment où j’écris cet article, les touches de mon clavier font un bruit de fou).
J’ai essayé de diviser mon travail en tranches de deux heures suivies de 15 minutes de pause. Seulement, j’ai beaucoup de peine avec cette organisation. J’ai tendance à dépasser les 15 minutes et m’arrêter après deux heures me coupe dans mon élan.
Du coup, je suis revenue au schéma qui fonctionne très bien pour moi.
J’ai une première vague de travail intense qui va de 07 h à 12 h.
Durant ce laps de temps, je réalise les travaux qui exigent un gros effort intellectuel. Par exemple, c’est là que je vais écrire les scripts True Crime ou des podcasts similaires à ceux de mon portfolio.
12 h – 13 h.
Direction mon lit !
Oui, je fais la sieste comme les enfants de la maternelle 🤣.
Je cale mon réveil sur 45 minutes et je plonge dans le sommeil.
Les 15 minutes d’en haut, c’est pour pouvoir me réveiller en douceur. Je n’ai aucune envie de courir sur mon ordinateur dès que j’ouvre les yeux. Du coup, je me laisse une marge de manœuvre. En plus, au réveil, je dois aller réchauffer mon repas.
[Optionnel] 13 – 14 h.
Parfois, je n’ai pas de repas qui n’attend qu’à être réchauffé. Ces jours-là, je cuisine après m’être réveillée.
13 h – 17 h.
C’est parti pour la deuxième phase de travail.
Vu que mon cerveau n’est plus aussi vif qu’en début de journée, je m’adonne à des tâches plus légères.
C’est entre 13 et 17 heures que je rédige mes billets de blog, que j’envoie mes e-mails de prospection ou que je travaille ma stratégie de freelance.
Bien sûr, si je n’avais pas fini de rédiger le texte démarré en début de journée, je m’en charge d’abord. Mais là, très souvent, c’est uniquement de la rédaction, vu que j’ai déjà d’autres informations et le plan à suivre.
Il faut aussi savoir que j’ai un principe très simple : « je ne force pas le travail ». Entends par là que si professionnellement, il n’y a rien à faire, je m’arrête là. Mon objectif est d’être productive et non occupée.
Ça ne sert à rien de vouloir à tout prix travailler jusqu’à telle heure 🤷♀️.
La vérité, c’est qu’en tant que freelance, certains jours, tu n’auras rien à faire.
Au lieu de gâcher ce temps à scroller sans bénéfices sur la toile, fais autre chose. Lis, vas nager, vas visiter la ville… Tourner en rond devant ta machine te dessert plus qu’autre chose.
[Occasionnel] 17 h – jusqu’à l’infini.
Tu te rappelles de ce que j’ai dit à propos de l’irrégularité de tes journées en tant que freelance ? Voilà. Tu viens juste d’en découvrir le côté obscur.
Autant, tu auras des périodes creuses, autant, parfois, la charge de travail sera si conséquente que tu dépasseras ton heure de fermeture théorique.
Par ailleurs, en tant que nomade digital africain, attends-toi à composer avec le décalage horaire.
Vu que tu lis ce blog, je peux affirmer que tu es issu de l’Afrique francophone. Par déduction, ton fuseau horaire est compris entre GMT+0 et GMT+2. Tes clients ont sans doute la même heure que toi, à 60 minutes près.
Si tu déposes tes valises en Asie du Sud-Est, tu seras entre GMT+7 et GMT+8. Tu auras donc entre cinq et sept heures de différence avec tes clients.
Même si tu es très indépendant, tu devras faire des réunions avec tes clients. Et vu qu’ils sont eux-mêmes des professionnels, il y a de fortes chances pour qu’ils ne soient libres qu’en soirée.
Quand il est 15 h à Paris, il est 22 h à Kuala Lumpur. Quand il est 20 h à Paris, il est à 03 heures à KL.
Certains jours, tu vas veiller tard ou te réveiller aux aurores pour honorer tes engagements professionnels.
Et là, je pars du principe que tes tâches sont réalisables de manière asynchrone. Si tu as un métier qui exige que tu sois connecté en même temps que tes clients, tu deviendras un oiseau de nuit 🦉.
17 h – 20 h.
C’est free time.
Vraiment, il n’y a pas de réelle description à cette tranche horaire. Repas, conversations, sorties, courses, Netflix, YouTube… C’est là que je fais tout ce qui me chante.
Le seul truc, c’est qu’à 19 heures, mon téléphone passe en mode coucher et je le mets dans un placard.
20 h.
Les rideaux sont baissés.
J’enfile mon pyjama, me glisse dans mon lit et ferme les yeux. Je n’ai plus qu’à attendre que Morphée vienne m’emporter dans son monde fantasmagorique.
C’est tout.
Tu vois qu’à vivre en tant que nomade digital, ma journée n’est pas plus différente de celle d’un employé de bureau. Je me réveille le matin, je me couche la nuit. Et en moyenne, je travaille neuf heures par jour.
On est donc très loin du nomade digital qui travaille deux heures par jour et fait 100K € par an 😅.
Bref, j’ai déjà trop blablaté. Je m’arrête là. En commentaires, n’hésite pas à me raconter comment se déroule ta journée de travail. Je suis sûre que nous avons de nombreux points en commun. Et avant de partir, surtout, abonne-toi à la newsletter pour être notifié par e-mail dès qu’un nouvel article est publié !
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