Se faire des amis lors d’un tour du monde est difficile.
Établissons ça d’entrée de jeu : tu vas ramer pour créer des amitiés profondes et durables.
Je ne te parle pas d’une personne avec qui tu vas prendre un verre, échanger quelques SMS et puis basta.
Non, je te parle de te faire de vrais amis lorsque tu sautes d’un pays à l’autre. De trouver ta tribu. Des personnes qui seront là pour toi qu’il pleuve, qu’il neige et qu’il vente.
Cette année, j’ai quitté le Cameroun et ai décidé d’aller explorer différents pays d’Asie du Sud-Est.
J’ai donc expérimenté de plein fouet la difficulté à se créer un cercle social de qualité lors d’un tour du monde. Et j’insiste bien sur ces deux mots : « de qualité ».
Ai-je réussi ? Oui.
Après sept mois, je peux fièrement qualifier deux personnes d’amis.
Dans cet article, je te partage mon expérience personnelle.
Je ne prétends pas qu’il s’agit d’un guide ultime pour se faire des amis lors d’un voyage autour du monde. C’est juste l’expérience d’une femme seule à 11 915 km de chez elle…
Bumble BFF : oui… mais non
Après deux semaines à Manille, j’ai décidé qu’il était temps pour moi de me faire des ami(e)s.
J’en avais encore pour six semaines et j’avoue que passer 10 heures par jour, six jours par semaine à bosser dans un espace clos me tapait sur les nerfs.
Le souci, c’est que justement, je bossais 10 heures par jour, six jours par semaine.
Au cas où tu ne le saurais pas, je suis scriptwriter et stratège de contenu. Je ne vais pas au bureau, je n’ai pas de collègues. Lorsque je travaille, je suis seule en face de mon écran.
Il y a des plus mais aussi des moins. L’un des plus gros inconvénients, c’est que j’ai très peu d’interactions sociales.
Je n’ai pas l’opportunité de papoter avec Milène pendant la pause-café. Je ne discute pas de la dernière série Netflix tendance avec Salomon sur le chemin du retour. Et mes clients sont à des milliers de kilomètres de moi.
Travailler en ligne me convient parfaitement. Mais cela rend aussi la socialisation beaucoup plus difficile.
Vu que se lamenter n’a jamais aidé qui que ce soit, j’ai pris les taureaux par les cornes : j’ai téléchargé Bumble.
Bumble est une application de rencontres un peu spéciale. Tu peux y chercher ta prochaine relation amoureuse mais pas que. Bumble a un volet dédié à la recherche d’amis et appelé Bumble BFF. En gros, tu matches avec d’autres personnes qui désirent aussi se faire de nouveaux amis.
Une précision : Bumble BFF est unisexe.
Si tu es une femme, tu ne verras que les profils d’autres femmes. Si tu es un homme, ce sont des hommes qui apparaîtront dans ton fil d’actualité.
Clairement, les créateurs de Bumble ne croient pas en l’amitié hommes-femmes 😂.
Je me suis inscrite sur Bumble BFF. Deux semaines après, je supprimais l’application.
Bumble BFF m’a rappelé pourquoi je n’utilisais pas les applications et sites de rencontre. C’est plus comme faire du shopping qu’autre chose. Malgré les efforts des développeurs, il m’est très difficile de nouer des liens avec des pixels qui dandinent sur mon écran.
Je ne dis pas que Bumble BFF ne fonctionne pas. Je dis juste que ce n’est pas pour moi.
Peut-être que tu auras plus de chances…
Participer à des activités de groupe
C’est avec cette méthode que j’ai fait la connaissance de mon premier ami.
Lorsque je suis arrivé à Hanoi (Vietnam), j’ai voulu aller explorer la Baie d’Halong.
Depuis Hanoi, il faut conduire pendant plusieurs heures et ensuite, emprunter un bateau. Ce n’est techniquement pas difficile. Toutefois, lorsque tu n’as pas de voiture et ne parle pas un mot de vietnamien, cet itinéraire ressemble très vite à un parcours du combattant.
Heureusement, un messie inattendu m’a tiré de ce mauvais pas : la publicité Google 🪽.
Dès que mon téléphone a borné hors du Cameroun, j’ai commencé à être assailli de publicités pour des entreprises liés au voyage. Booking, Trip.com, Ethiopian Airlines, Qatar Airways… À chaque fois que je posais mes yeux sur mon petit écran, quelqu’un essayait de me convaincre de prendre la route.
Au milieu de toutes ces publicités, une a attiré mon attention, celle de Klook.
Klook est une application spécialisée dans les activités et les circuits touristiques. En gros, tu t’y connectes, regardes les excursions proposées et achètes ta place.
Le jour J, un bus te ramasse à un endroit précis et c’est tout.
Tu ne gères pas le transport, la nourriture, l’achat des tickets… Tout ça est inclus dans le prix. Et en plus, c’est beaucoup moins cher que si tu le faisais toi-même.
Depuis que j’ai découvert Klook, je jure par cette application. Comme quoi, les publicités Google ont aussi du bon 😍.
Revenons-en à mon désir d’explorer la Baie d’Halong.
Sur Klook, j’ai réservé une place sur une croisière d’une demi-journée.
Lorsque je suis arrivé au point de rencontre, j’ai fait la rencontre d’un autre touriste. Originaire de Malaisie, il passait une semaine au Vietnam avant d’aller travailler au Japon. Pendant le transport, nous avons discuté. Sur le bateau, nous avons poursuivi nos échanges.
Et boom 🤯 Un contact fiable de plus dans mon répertoire.
Parler aux gens dans la rue
Tu as bien lu : pour te faire des amis, il te suffit de parler aux inconnus dans la rue.
Ce n’est pas aussi malsain que les médias veulent le faire croire. Et non, ce n’est pas parce que je suis une femme. Je connais aussi des hommes qui se sont fait des amis juste en entamant la conversation avec quelqu’un dans un espace public.
En même temps, penses-y une seconde…
Avant que ton BFF et toi ne deveniez inséparables, vous étiez deux inconnus. Si lui/elle ou toi n’aviez jamais desserré la mâchoire, vous seriez toujours deux étrangers l’un pour l’autre.
Si tu apprécies la tenue d’une personne, dis-le-lui. Si à la piscine, la couverture du livre tenu par ton voisin t’intrigue, poses-lui des questions dessus. Et si vraiment tu ne sais pas par où commencer pour parler à des inconnus, lis cet article pour apprendre une méthode simple et efficace.
Pour te dire, je me suis fait un ami juste en traversant la route.
Je transpirais comme un bœuf en zigzaguer entre les voitures. Il m’a aidé, m’a demandé d’où j’étais et de fil en aiguille, un lien s’est créé.
Bien entendu, il n’est pas question de stalker des gens dans la rue. Comme le disent les Américains, « read the room ».
Ne force pas la conversation. La plupart du temps, tu vas échanger une ou deux phrases avant de poursuivre ta route. Mais parfois, la conversation va plus loin.
En fait, c’est un jeu de nombres. Statistiquement, plus élevé est le nombre de personnes avec lesquelles tu interagis, plus tu as de chances de te faire de nouveaux amis.
Et aussi, lis le langage corporel de la personne en face de toi. Dans le cas où elle veut aller vaquer à ses occupations, ne la retiens pas.
Dis-moi… Est-ce que tu t’es déjà fait des amis en étant loin de chez toi ?
Raconte-moi ça en commentaires et surtout, SURTOUT, abonne-toi à la newsletter pour recevoir un email dès qu’un nouvel article est publié.
PS : si tu as de la peine à entamer à te faire des amis même chez toi, lis cet article 👇
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