[VIDÉO] NON, LES SALARIÉS NE SONT PAS DES RATÉS (SELON UNE SERIAL ENTREPRENEURE DEPUIS 2012)

Je suis sûre que vous en voyez passer à longueur de journée.

Ces vidéos où des coachs sur vitaminés vous gueulent dessus. Où ils vous expliquent à grands renforts de décibels que vous, misérable salarié, allez mourir pauvre. Que vous n’êtes qu’un pantin de plus pris au piège de la Rat Race.

Mais Dieu merci, ils ont une solution à vous proposer : plaquez votre 9-5 et devenez entrepreneur.

Très cher clan,

Je suis fatiguée de cette chasse aux sorcières.

Et surtout, je n’en peux plus de ces mensonges érigés en vérités par des dieux auto-proclamés.

Est-ce que le salariat fait de vous des ratés ? Pas du tout. Est-ce que l’entrepreneuriat vous rendra libre et heureux ? Rien n’est moins sûr.

⭐⭐⭐ Vidéo YouTube reprenant l’article ⭐⭐⭐

Avant de monter sur le ring, laissez-moi me présenter.

Je m’appelle Magali alias le Samouraï des mots. Rédactrice web freelance depuis 2018, je suis une petite main invisible à l’origine de milliers d’articles de blog, de scripts YouTube et de podcasts.

Sur cette chaîne YouTube, on parle de rédaction web, de freelancing africain et de marketing digital. Vu que vous êtes là, je sais que ce sont des sujets qui vous intéressent. Confirmez-le-moi en vous abonnant à la chaîne.

Bon… Je sais que vous n’êtes pas là pour m’entendre blablater.

Entrons dans le vif du sujet.

Premier mensonge : devenir entrepreneur vous rendra riche.

Vous voulez devenir riche ? Ne devenez pas entrepreneur

Si votre but ultime est de rouler en Rolls Royce ou de collectionner les yachts, ne devenez pas entrepreneur.

Vous allez tomber de haut. Mais de très haut.

Parce que le Cameroun n’aime pas les statistiques, il n’y a pas de données concernant les salaires moyens au 237.

Du coup, dans cette vidéo, je vais m’appuyer sur les chiffres collectés en France, au Royaume-Uni et aux États-Unis.

Selon le site talent.fr, le salaire moyen des entrepreneurs français est de 3 413 € par mois. Une fois les charges payées, ils ont un revenu net de 2 662 €/mois.

En 2023, l’INSEE a rapporté que le Français moyen gagnait 2 587 € nets par mois. Un entrepreneur a juste 75 € de plus. Et 75 €, ce n’est pas beaucoup. Ce n’est pas avec ça qu’il va s’acheter une Lamborghini ou aller en voyages 10 fois par an.

Pourquoi être entrepreneur revient à vivre dans la précarité - pin it !

A contrario, un médecin généraliste salarié gagne 3 120 € nets par mois en début de carrière. Un directeur régional est à environ 4 267 € nets par mois, hors primes et autres avantages.

On a donc deux salariés qui gagnent plus que le dirigeant d’entreprise lambda. Et ce ne sont pas les seuls.

Si vous croyez que le quotidien des entrepreneurs est de sauter entre deux avions et de dîner dans des restaurants Michelin, vous vous trompez lourdement.

Sans faire la manche, la plupart des entrepreneurs sont très loin d’être des millionnaires.

Mais le plus difficile, c’est qu’ils sont en proie à une précarité financière indescriptible.

Au Royaume-Uni, un freelance sur deux est incapable de régler ses factures.

C’est-à-dire qu’à la fin du mois, quand il doit payer l’eau, l’électricité, le chauffage, le loyer, la nourriture, … il ne sait pas par où commencer.

Peut-être que dans dix ans, s’il survit au froid, à la faim et devient riche, cela fera une belle histoire. Mais là encore, c’est très peu probable.

Après un an, 20,8 % des entreprises n’existent plus.

Après cinq ans, 48,4 % d’entre elles font partie du passé.

Quand le compteur affiche dix ans, 65,1 % ne sont plus là.

Et dans leurs sillages, elles laissent des personnes brisées et complétement ruinées.

C’est par exemple le cas d’Émilie, qui, à 56 ans, s’est retrouvée SDF suite à la chute de sa maison d’édition.

Idem pour Mile Mrvalj.

Pour financer son entreprise, il a souscrit à un prêt. Quand la compagnie a été incapable de payer, la banque a saisi sa maison. Mile s’est retrouvé à la rue pendant quatre ans et demi.

Parce que oui, les levées de fonds et les crédits, c’est bien beau jusqu’au moment où il faut rembourser. Et laissez-moi vous dire que les banques trouvent toujours un moyen de récupérer leurs dus.

Je ne dis pas tout cela pour vous décourager.

Je veux juste que vous puissiez prendre une décision éclairée.

Oubliez les « je fais 100 000 € en un mois », « après deux mois à mon compte, j’affichais un CA de 3,5 millions d’euros », « je suis passé d’étudiant fauché à multimillionnaire en moins d’un an ».

C’est faux. C’est extrêmement faux.

Faites disparaître de votre esprit les villas à Dubaï et les croisières aux quatre coins du monde.

Si votre compagnie tourne bien, vous serez probablement de la classe moyenne ou de la classe moyenne supérieure. Et vous savez quoi ? Vous pouvez en être fier.

Ne laissez pas les réseaux sociaux vous faire perdre contact avec la réalité. Personne ne devient millionnaire en posant des ongles dans une cabine de six mètres carrés ou en dénichant un seul produit gagnant sur AliExpress.

Pourquoi devenir entrepreneur ne vous rendra pas riche

En fait, devenir riche n’est pas plus facile en tant qu’entrepreneur qu’en tant que salarié.

Aux États-Unis, un tiers des millionnaires n’ont pas d’entreprises. Ils ont gravi les échelons, parfois changé de compagnies et se sont hissés au sommet de la pyramide.

Si votre objectif majeur est de faire fortune, vous n’avez pas à aller en guerre contre le salariat.

En tant qu’employé, étudiez votre environnement actuel et essayez de voir comment y progresser. Ça peut être de chercher un poste similaire à l’étranger, de suivre une formation complémentaire, de demander une promotion, de changer de secteur, de réseauter, …

L’entrepreneuriat ne fera probablement pas de vous le prochain Bill Gates. Prenez-en conscience dès maintenant.

D’ailleurs, ce n’est pas la seule chose que créer votre entreprise ne vous donnera pas.

Vous voulez passer du temps en famille ? Faites une croix sur le business

Vous voulez créer votre entreprise pour passer plus de temps en famille ? Pauvre fou.

En moyenne, un employé américain travaille 36,4 heures par semaine.

33 % des entrepreneurs américains bossent entre 40 et 49 heures par semaine. 30 % d’entre eux oscillent entre 50 et 59 heures. Et pour 19 % de ces patrons, il faut travailler au moins 60 heures par semaine.

Quand on parle de vacances, c’est pire.

Un entrepreneur sur deux ne prend pas de congés. Et 67 % de ceux qui le font, travaillent pendant leurs repos.

Si vous avez l’impression que le salariat ne vous laisse le temps de rien faire, devenez entrepreneur.

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Et je sais qu’à ce stade de la vidéo, les fans inconditionnels de ces gourous ont envie de me trucider.

Je vous lance un simple défi : allez sur ces chaînes.

Je vous parie qu’il y a au moins une vidéo où il vous explique qu’il s’est mis à son compte pour passer du temps avec ses proches.

Je vous parie aussi qu’en fouillant bien, vous trouverez un contenu où il parle de son sommeil quasi-inexistant.

Est-ce que vous ne voyez pas la contradiction ?

Au début, ils vous vendent un rêve.

Vous allez vous réveiller à huit heures. Démarrer avec des croissants et un lait chaud au café du coin. Bosser trois-quatre heures en journée. Et passer le reste de la journée avec vos proches.

LOL.

Être entrepreneur est chronophage.

Ce sont des journées à rallonge qui s’enchaînent.

Pire encore quand la personne souffre de perfectionnisme ou a l’impression de devoir faire des chiffres exceptionnels.

Et à cause de la charge mentale, parfois, même quand elle est avec sa famille, elle est émotionnellement indisponible. Son esprit est en train de réviser les bilans prévisionnels et de passer en revue les stocks.

Et non, ce n’est pas sexy.

Être salarié ne fait pas de vous un raté - pin it !

Il n’y a rien de glamour à être stressé, épuisé et à se tuer au travail. Il n’y a rien de gratifiant dans le fait de rarement voir ses enfants et son conjoint.

D’ailleurs, en parlant d’union…

43 à 48 % des entrepreneurs finissent par divorcer.

Et non, ce n’est pas parce que leurs partenaires n’ont pas le bon « mindset ».

Les relations s’entretiennent. Pour qu’elles marchent, il faut être présent émotionnellement et physiquement.

Ça signifie que votre entreprise ne doit pas devenir votre priorité numéro un. Une philosophie qui, vous en conviendrez, va à l’encontre des diktats des anti-salariat.

Vous ne pouvez pas mettre le travail avant tout et attendre des autres qu’ils oublient leurs besoins pour vous. Ça ne fonctionne pas. Et c’est même très égoïste de votre part.

Donc, si vous crachez sur le salariat parce que vous voulez plus de temps pour vos relations, arrêtez ça.

Vous voulez gagner de l’argent en dormant ? Oubliez l’entrepreneuriat

Si vous désirez des revenus passifs, créer une entreprise n’est sans doute pas la voie à suivre.

Sur le papier, le plan est le suivant.

Un, vous créez une société.

Deux, vous la faites grandir.

Trois, vous vous retirez de la direction.

Désormais, vous êtes libre, heureux et chaque mois, vous percevez l’argent de vos dividendes.

Ça, c’est le rêve. Pas la réalité.

En fonction des secteurs, les dividendes reversées aux actionnaires représentent 2 à 5 % du profit net.

Pas du chiffre d’affaires. Non, du profit.

C’est-à-dire qu’on enlève les charges, les amortissements, les salaires, etc. Sur ce qui reste, l’entreprise reverse 2 à 5 % aux actionnaires.

Vu que je suis gentille, on va supposer que vous êtes dans une industrie qui cartonne. Et parce que vous êtes un crack, vous avez conservé 100 % des actions de l’entreprise.

Vous avez donc 100 % des actions et droit à 5 % du bénéfice net.

Vu que vous êtes un Camerounais modeste, vous voulez juste avoir 250 000 francs CFA par mois.

Pour cela, votre entreprise doit afficher un profit net mensuel de cinq millions de francs CFA. Et vu que les bénéfices nets représentent généralement 10 % des revenus, ça veut dire que chaque mois, elle fait un chiffre d’affaires de 50 millions.

Est-ce que vous voyez le problème ?

La contradiction des gourous anti-salariat

Je suis sûr que vous êtes une personne géniale, rusée comme un renard et tenace comme un pitbull.

Toutefois, objectivement, la probabilité pour que vous fassiez 50 millions par mois est très faible.

Il y a bien l’option de revendre l’entreprise après quelques années.

Mais là encore, pour que l’enveloppe vous permette de vivre confortablement jusqu’à la fin des temps, votre société doit être une vraie machine à cash.

Il y a des businesses qui vous permettent de travailler autrement que durant les horaires de bureau. Je pense notamment au dropshipping, à Amazon, aux logiciels SaaS, etc. Mais à chaque fois, vous devrez quand même y passer quelques heures par semaine. Et au début, vous devrez vous y investir pleinement.

Alors non, devenir entrepreneur n’est pas la voie express pour cesser de bosser.

Vous avez plus de chances de croiser une licorne arc-en-ciel que d’arrêter de travailler après six mois à votre compte.

Justement, en parlant de licornes…

Vous voulez juste être heureux ? L’entrepreneuriat n’est pas fait pour ça !

Si vous êtes malheureux, l’entrepreneuriat n’y changera rien.

Non. Vraiment. Je pense que c’est quelque chose qui a été oublié.

Créer une entreprise, c’est ouvrir une société. Ce n’est pas se trouver. Ce n’est pas définir sa place en tant qu’être humain. C’est lancer une activité génératrice de revenus.

C’est tout.

L’une des erreurs que je vois trop souvent durant mes coachings, c’est d’être émotionnellement lié à un business. De mettre les organes comme on dit au Cameroun.

L’unique mission d’une entreprise, c’est de faire du profit. Rien d’autre.

Pourquoi le métier-passion est un piège sournois - pin it !

En tant qu’entrepreneur, vous n’avez pas vocation à supprimer les inégalités sociales ou à rendre le monde meilleur.

Votre objectif numéro un, c’est de faire rentrer de l’argent. Bien sûr, cela n’implique pas d’exploiter des enfants ou de ruiner des pays. Mais l’aspect social/personnel ou que sais-je ne doit pas être votre priorité.

Votre bonheur n’est pas lié à l’ouverture d’une entreprise.

Dans le cadre d’une expérience sociale, Glamour a interrogé 75 personnes âgées entre 5 et 75 ans (https://youtu.be/PunV8RBRmgw ). Personne, même les individus ayant eu des carrières exceptionnelles, personne n’a parlé de son travail. Tous évoquaient des événements impliquant d’autres personnes.

Par exemple, la naissance de leurs enfants, le jour où ils ont rencontré leurs partenaires, le jour de leur mariage. Je me rappelle d’une femme qui a dit que le plus beau jour de sa vie, c’est quand son neveu a été admis dans plusieurs universités après qu’elle l’ait coaché.

J’ai regardé une dizaine d’autres vidéos reprenant le même concept. En tout, ce sont près de 500 visages qui ont défilé devant mes yeux. Pas une seule fois, quelqu’un a évoqué le fait de s’être mis à son compte.

Une entreprise est une entreprise. Ce n’est pas quelque chose qui définit votre valeur ou a vocation à vous rendre heureux.

Même chose pour un emploi salarié. Sa fonction est de vous fournir les moyens d’accomplir vos objectifs. Rien d’autre.

C’est pourquoi vous n’avez pas à haïr ou mépriser le salariat.

Vraiment… la question n’est pas de savoir si vous avez un boss ou pas. Mais plutôt si votre activité actuelle est alignée avec vos objectifs personnels.

Par objectifs personnels, je veux parler de choses profondes telles que trouver sa moitié, acheter une maison, passer du temps avec ses enfants, faire le tour du monde, avoir du temps pour peindre, nourrir son amour de l’art, etc.

Je vous donne un exemple super simple.

Si votre rêve ultime, c’est d’être proche de vos enfants, diriger une entreprise qui vous rapporte un million d’euros par mois mais vous fait bosser 10 heures par jour ne sert pas vos intérêts.

Dans ce cas, vous serez sans doute plus heureux avec un poste salarié de 40 heures par semaine.

Autre situation.

Vous êtes un employé gagnant 12 000 €/mois mais qui a toujours voulu faire le tour du monde. Peut-être est-il temps de poser votre démission…

En devenant développeur web freelance, vous pouvez gagner 2 200 € nets/mois. Vos revenus diminuent mais vous être libre de travailler de n’importe où et serez donc plus épanoui.

Pourquoi ça ne sert à rien d'opposer le salariat à l'entrepreneuriat

Il n’y a rien de tel que de se libérer du salariat.

Devenir entrepreneur ne vous rendra pas riche comme Crésus. Ce n’est pas une voie royale pour avoir plus de temps libre. Ça ne renflouera pas vos caisses pendant votre sommeil et surtout, vous ne deviendrez pas heureux.

C’est une réalité que ceux qui vous chantent à longueur de journée d’abandonner le salariat savent très bien.

Ce qui pose donc une question : en fait, pourquoi avoir monté de toutes pièces cette guerre contre le statut d’employé ?

L’unique raison de cette vendetta anti-salariat

Il y a une seule motivation derrière cette chasse aux sorcières : l’argent.

Regardez les profils de ces gourous. Derrière, tous vous vendent des formations censées vous rendre libres.

Sortez de la Rat race grâce au dropshipping. Devenez libre financièrement avec les NFT. Quittez la pauvreté avec le trading.

Je pourrais continuer pendant des heures.

Après vous avoir dégoûté du salariat, ils présentent leurs programmes comme la clé de la rédemption.

Alors, je précise… Je suis tout sauf opposée aux formations proposées par des indépendants. Chaque année, pour rester à jour, je suis moi-même un ou plusieurs cours. Certains sont dispensés par des établissements conventionnels, d’autres par des businessmen.

Ce que je dénonce dans cette vidéo, c’est le fait de dénigrer le salariat pour vendre des programmes très souvent creux.

Pire encore : d’encourager des tiers à contracter des prêts ou à dépenser toutes leurs économies pour se former ou lancer un business.

Jamais je ne dirais à quelqu’un de mettre ces derniers centimes dans l’un de mes programmes.

Jamais l’idée ne me viendrait d’inciter une personne à prendre un crédit pour investir dans le « business du siècle ».

C’est manipulateur et malhonnête.

Et pour casser vos doutes, ces gourous flattent votre ego en vous faisant croire que seuls les forts peuvent devenir entrepreneurs ; les faibles, eux, restent salariés. Et qui a envie de rester parmi les faibles ?

Ils vous rassurent aussi en vous disant que le système scolaire ne sert à rien. Et, par la même occasion, visent extrêmement large.

Imaginez un peu s’il était nécessaire d’avoir des connaissances en bourse pour réussir dans le trading… À combien de personnes vendraient-ils leurs cours ?

Et à titre de rappel, 88 % des millionnaires américains ont au moins un diplôme universitaire.

Très cher clan, ne vous faites pas avoir.

Avant de dépenser des centaines de milliers de francs dans un programme censé vous rendre riche, faites vos recherches.

Quelles sont les preuves tangibles avancées par cette personne ? Quel est le revenu moyen dans ce secteur ? S’il a des avis clients, sont-ils fiables ou est-ce une bande de copains qui se recommandent mutuellement ?

Je sais que c’est chronophage. Mais je vous assure que cela vous évitera de perdre du temps et de l’argent.

L’entrepreneuriat peut détruire votre vie. Ne permettez pas que ça arrive.

Références bibliographiques

1. https://fr.talent.com/salary?job=entrepreneur#:~:text=Combien%20un%20Entrepreneur%20gagne-t-il%20en%20France%20%3F&text=Le%20salaire%20médian%20pour%20les,€%2079%20467%20par%20an.

2. https://www.capital.fr/votre-argent/quels-sont-les-metiers-dont-le-salaire-moyen-est-le-plus-eleve-en-france-1479399

3. https://photo.capital.fr/les-10-metiers-les-mieux-payes-sans-le-bac-31838#plombier-2-500-548994

4. https://www.itsnicethat.com/news/wetransfer-ideas-report-creative-industry-151122

5. https://www.lendingtree.com/business/small/failure-rate/#:~:text=20.8%25%20of%20private%20sector%20businesses,rate%20within%20the%20first%20year.

 6. https://www.leparisien.fr/societe/avant-j-etais-comme-vous-saisissants-temoignages-de-sdf-09-09-2018-7881681.php

7. https://www.capital.fr/economie-politique/un-ex-sdf-a-zagreb-en-croisade-touristique-contre-les-prejuges-1313893

8. https://www.zippia.com/advice/millionaire-statistics/

9. https://cake.com/empowered-team/average-working-hours/

10. https://www.patriotsoftware.com/blog/accounting/how-many-hours-do-business-owners-work/#:~:text=19%25%20of%20small%20business%20owners,30%20–%2039%20hours%20per%20week

11. https://youtu.be/PunV8RBRmgw

12. https://www.dividend.com/how-to-invest/comparing-dividend-stock-sectors-by-yield/

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