Je sais… Cela fait un moment que j’ai de la peine à être régulière sur le blog. Dire qu’en 2020, j’étais parvenu à adopter une cadence constante… J’ai honte de moi. Réellement. Et j’espère que ce mea culpa parviendra à m’éviter des quolibets.
Cher lecteur, l’abcès étant crevé, je pense que nous pouvons rentrer dans le vif du sujet. Après tout, tu n’es pas venu sur ce blog pour te repaître de mes jérémiades.
Je suis sûre que tu as déjà aperçu le vocable « freelance » plus d’une fois sur la toile. Il faut dire qu’avec l’explosion de l’économie numérique, il en faut peu pour adopter ce mode de vie. Seulement, entre ce qui se dit sur internet et les réalités du métier, le fossé est parfois immense.
Et comme je t’adore, je suis décidé à empêcher les grands méchants vendeurs de rêves de te fourvoyer.
Qu’est-ce qu’un freelance ?
Anglicisme pouvant être traduit par « travailleur indépendant », le terme freelance désigne « une personne exerçant de façon indépendante et qui n’a pas de relation longue durée avec un employeur particulier. »
Je ne sais pas qui a écrit cette définition pour le dictionnaire Robert mais elle a parfaitement saisi l’essence du freelance. Peut-être la marque a-t-elle fait appel à un professionnel indépendant pour mettre au point cette définition. Seule une personne ayant vécu dans la peau d’un freelance peut ressortir toutes les nuances du métier avec autant de clarté.
En comparaison, la définition proposée par Wikipédia fait pâle figure. Cette dernière se présente comme suit : « Un travailleur indépendant est à la fois entrepreneur, propriétaire (de ses moyens de production) et son propre employé (sans être pour autant salarié). Il est maître de ses décisions concernant son travail mais doit toutefois s’adapter aux demandes de sa clientèle. »
Bof… Beaucoup trop littérale et pas assez explicite.
À mes yeux, un freelance doit absolument posséder deux caractéristiques essentielles :
- Être à son propre compte ;
- Travailler avec plusieurs entités.
Être freelance implique de papillonner de projets en projets tels un lépidoptère. Parfois, une entreprise peut faire appel à un même freelance pour une série de tâches. Parfois, la collaboration peut se résumer à une seule mission.
Dans tous les cas, il incombe au freelance de se démener pour trouver des clients. Ainsi, une personne travaillant à domicile sur des tâches attribuées par une agence à laquelle elle est contractuellement liée ne peut prétendre être freelance.
En termes de rémunération et de conditions de travail, lui et le travailleur indépendant évoluent dans deux univers différents. C’est pourquoi dans la fiche métier : tout savoir de la profession de rédacteur web au Cameroun, j’ai scindé les deux modes en fin de texte.
Attention cependant… Il arrive fréquemment que des agences sous-traitent certaines de leurs missions à des freelances. Néanmoins, dans ce cas de figure, les travailleurs ont un statut de prestataire de services et non de salariés. Perçois-tu la différence ?
Tu comprendras donc que tous les solopreneurs ne sont pas forcément des travailleurs indépendants, et ce, même si beaucoup arborent ce titre.
N’est pas freelance celui qui…
… dépend d’un manager ;
… est tenu d’effectuer des rapports réguliers à une tierce personne ou entité ;
… est lié pendant une longue période et de façon exclusive à un seul employeur ;
… est à la tête d’une équipe (même petite) de professionnels ;
… dirige une agence de rédaction web / design / communication / etc.
… ne démarche pas de potentiels clients ;
… n’est pas en mesure de négocier les clauses de ses missions.
Bien évidemment, cette liste n’est pas exhaustive. Il est fort probable que j’ai omis une ou plusieurs caractéristiques. C’est pourquoi je suis ouverte aux enrichissements. N’hésites pas à apporter ta pierre à l’édifice en rajoutant les attributs manquants dans les commentaires.
Quelle est la différence entre un freelance et un entrepreneur ?
Là, tu me poses une colle…
Avant d’être freelance, j’ai été entrepreneure (c’est-à-dire que j’ai dirigé une entreprise). Cependant, je t’avoue que j’ai de la peine à énoncer de façon précise la différence entre les deux. Peut-être est-ce dû au fait que même en tant qu’entrepreneure, je travaillais seule… Que veux-tu que je te dise ? Je suis une vieille louve solitaire.
Malgré tout, je vais essayer d’apporter quelques éléments de réponse.
La principale différence concerne la centralisation des tâches. En tant qu’entrepreneur, il y’a des pans intrinsèquement liés au fonctionnement de la compagnie qui peuvent être entièrement délégués. Je pense notamment à la logistique ou à la communication.
Si tu as une boutique Shopify, il est peu probable que tu expédies toi-même tes articles. Tu fais sûrement appel à un transporteur pour accomplir cette tâche cruciale.
De même, l’entrepreneur s’entoure d’autres professionnels pour atteindre les objectifs. Ainsi, même s’il relit les bilans annuels, c’est son comptable-fiscaliste qui maîtrise le sujet en profondeur.
Généralement, un freelance gère tout de A à Z. C’est lui qui démarche les prospects, réalise les missions, conduit les enquêtes de satisfaction, etc. Il est vrai qu’il peut sous-traiter certains départements de son organisation (impôts, comptabilité, etc.) mais pour survivre, il se doit d’avoir autant de flexibilité que Shiva, la déesse hindoue à huit bras.
L’entrepreneur dirige une organisation et de fait, il peut se concentrer uniquement sur le cœur de son activité. Un freelance a tendance à être au four et au moulin en même temps.
En faisant des recherches, j’ai réalisé que pour de nombreux auteurs, le freelance est à son compte tandis que l’entrepreneur fournit des services/produits utiles aux autres. Je dois avouer que je ne suis pas vraiment d’accord.
L’espace d’un instant, éliminons de nos cerveaux tout rêve de grandeur… Dans la société actuelle, tout professionnel œuvre à servir autrui. Que tu sois travailleur indépendant, salarié ou entrepreneur, si le service que tu proposes n’est utile à personne, ne t’attends pas à réaliser de ventes.
À titre d’illustration, tu peux parfaitement devenir freelance en optant pour l’une de ces 5 professions qui permettent vraiment de gagner sa vie sur internet depuis l’Afrique. Ce faisant, tu constateras très vite que tes missions seront intrinsèquement liées à l’activité d’autres personnes.
En tant que rédacteur web SEO freelance, tu rédigeras des articles de blog afin d’améliorer le référencement naturel d’autres sites web. Si tu deviens assistant(e) virtuel(le), ton sens de l’organisation sera au service d’autres compagnies.
Tues immédiatement le mythe du freelance qui affronte seul le monde !
Quelles sont les raisons de devenir freelance ?
En Europe, on dénombre 33 millions de travailleurs indépendants. Au Cameroun, je ne le saurais te dire faute de chiffres. À l’échelle continentale, même son de cloche. Malheureusement, l’Afrique n’est pas une terre où l’on aime tenir les comptes.
Même si je n’ai aucunes données chiffrées, j’ai conscience de n’être qu’une goutte d’eau dans un océan. C’est pourquoi, afin d’éclairer au mieux ta lanterne sur les motivations des freelances, je me suis basé sur le rapport numérique de Slash Workers.
Paru en mars 2017, ce document a été mis sur pied après avoir questionné 300 freelances. Vivant aux quatre coins du monde, ces derniers se sont livrés sans fausse pudeur ni faux semblant.
Dès les premières lignes, un autre mythe vole en éclats. Seulement 18 % des travailleurs indépendants le sont devenus en attendant de trouver une meilleure proposition. Si tu pensais que le travailleur indépendant qui bosse sur Fiverr attend que tu lui proposes un CDI, tu te mets le doigt dans l’œil.
Pour la grande majorité (40 %), devenir freelance s’inscrit dans une démarche de croissance personnelle. Désireux d’améliorer leur qualité de vie, ils ont opté pour un job qui leur permet de devenir une meilleure version d’eux-mêmes.
Bien que moins populaire, la flexibilité dont jouissent les freelances a séduit 27 % des panélistes. Pouvoir aménager son emploi de temps selon son gré ou avoir un meilleur équilibre vie personnelle / vie professionnelle sont des leitmotivs qui ne sont pas près de disparaître.
Es-tu confortablement assis ? Parce que le dernier motif évoqué fera voler en éclats une autre légende populaire…
Avoir de meilleurs finances n’intéresse que 7 % des freelances. Étant donné que seuls 23 % disent gagner plus depuis qu’ils sont à leur propre compte, n’espères pas crouler sous l’or. En moyenne, 43 % des freelances sont moins stables financièrement et 34 % gagnent autant qu’en étant salariés.
Puisque nous parlons d’argent, continuons sur cette voie… S’il est parfois difficile pour un freelance de maîtriser la méthode pour annoncer une augmentation de ses prix sans perdre de clients, se faire rouler dans la farine est encore plus douloureux. Malheureusement, 44 % des personnes interrogées ont déjà été arnaquées par des personnes sans scrupules.
Est-ce que ça fait mal ? Oui. Est-ce que c’est une fatalité ? Non. Depuis trois ans que je suis à mon compte, je n’ai jamais été arnaqué. Dans la formation pour devenir rédacteur web Africain freelance que j’ai mis sur pied, je te livre les clés pour éviter ces désagréments et bien plus.
Initialement, j’avais pensé à rajouter une partie supplémentaire sur les légendes auréolant les freelances. Et puis, je me suis rappelé de ces deux articles qui sont déjà très complets.
C’est donc sur ces deux pamphlets contre la culture start-up et ses licornes arc-en-ciel que s’achève cet article.
Es-tu en pleine reconversion professionnelle pour devenir freelance ? Es-tu un travailleur indépendant qui a de la bouteille ? Tes réflexions sont attendues en commentaires et surtout, SURTOUT, abonnes-toi au blog !
PS : n’oublies pas de réserver un siège pour la formation rédacteur web Africain freelance qui aura lieu en septembre ! Rejoindre cette liste est gratuit et sans engagement.
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