Le 24 juillet 2022, j’ai posté ma première vidéo sur YouTube.
Elle était faite un peu à l’arrache, le son n’était pas top… Mais honnêtement, je l’aime bien. Un sourire se dessine sur mes lèvres à chaque fois que j’y pense.
En presque deux ans, elle a cumulé 793 vues, ce qui est plutôt pas mal vu que je partais de zéro.
Au moment où j’écris ces lignes, j’ai posté 22 vidéos et 22 shorts. Le tout pour 5837 vues et 70 abonnés. Oui, ce n’est pas demain la veille que je deviendrai Squeezie 😅.
Cher lecteur, si je divulgue ces informations, c’est pour que tu aies conscience que cet article ne t’apprendra pas à devenir youtubeur à succès. Je ne le suis pas et je ne sais pas comment y parvenir.
En revanche, il y a une chose que je peux partager avec toi, c’est mon expérience.
Dans ce billet, je te dévoile trois choses que j’aurais aimé savoir avant d’ouvrir ma chaîne YouTube.
Créer des vidéos YouTube est chronophage ⏳
La vidéo est la queen du content marketing. Mais nom de Dieu, c’est une reine super-exigeante.
Créer une vidéo YouTube me prend bien plus de temps que rédiger et publier un article de blog. Et je pèse mes mots.
Je te fais une simple comparaison.
Pour rédiger les 3675 mots de « Reconversion professionnelle | Je change de métier à plus de 30 ans« , il m’a fallu quatre heures. Par la suite, télécharger les images, créer les épingles Pinterest et poster le tout sur WordPress m’a pris une heure 30.
En tout, créer et publier un article de 3675 mots exige 4 h 30 minutes.
Pour YouTube, c’est une autre histoire…
Prenons le cas de ma dernière vidéo : « Entrepreneur VS salarié : salaire, LIBERTÉ, bonheur… Et pourquoi vous perdez à tous les coups 🙄« .
À l’écrit, le script fait 2988 mots. J’ai consacré quatre à cinq heures à la rédaction.
Et bien sûr, ce n’était pas fini.
Il a ensuite fallu que j’enregistre ma voix via un magnétophone. Là, entre les bruits de chantier et les erreurs de prononciation, il m’a fallu 45 minutes pour avoir des rushs potables.
Puis vint le moment de grimper l’Everest. J’ai dû relever mes manches et m’attaquer à la partie la plus chronophage de la création YouTube : l’édition.
Cher lecteur, si tu n’as pas encore monté ne serait-ce qu’une vidéo, tu n’as pas idée de la torture que c’est.
Tu vois la vidéo donnée en exemple (👆) ? Elle fait 15 minutes. Son montage m’a pris 10 heures. 10 heures !!! Je répète : 10 heures. 600 minutes. 36 000 secondes.
Ce qui signifie qu’entre les recherches, la rédaction, les rushs et l’édition, ces 15 minutes de vidéo cachent entre 15 et 16 heures de travail.
Grosso modo, créer une chaîne YouTube me prend trois fois plus de temps que réaliser un article de blog.
C’est extrêmement chronophage.
Et au vu des résultats que j’obtiens sur YouTube, je t’avoue que le rapport efforts fournis/résultats obtenus est désolant.
D’accord, je suis une vraie chèvre en marketing YouTube. Toutefois, ce n’est pas uniquement dû à mes faibles connaissances en SEO YouTube…
L’algorithme de YouTube est sans pitié
Les sites web et les blogs ont un avantage de taille : ils sont accessibles depuis n’importe quel espace du web.
En fait, quand tu publies un article de blog, tu le mets dans un espace ouvert.
Du coup, en termes de promotion, tu as l’embarras du choix. Tu peux publier et attendre que le SEO fasse effet. Ou alors, tu relèves tes manches et travailles activement ton SEO en achetant des backlinks, en faisant des collaborations, avec Pinterest, etc.
Pousser un article de blog est quand même assez simple.
En revanche, sur YouTube, les choses sont plus difficiles.
Même les gros youtubeurs te le diront : le premier levier de visibilité de leurs vidéos, c’est l’algorithme YouTube.
C’est pourquoi ils ont percé après avoir lancé ou surfé sur des tendances. Ou alors, l’un de leurs contenus a rencontré un certain succès et leur chaîne a gonflé.
Si tu ne me crois pas, recherches « comment avoir des vues sur YouTube ». Tu verras que faire des milliers de vues revient à identifier une « trend » et à se positionner dessus.
Jusque-là, rien de dramatique. Dans une certaine mesure, le SEO fonctionne comme ça.
Le souci, c’est que YouTube est une plateforme fermée.
Ici, tu ne peux pas faire monter ton contenu avec des backlinks. À cause de la nature même du portail, les recommandations entre créateurs se font au compte-gouttes.
Et vu que les réseaux sociaux réduisent la portée des publications contenant des liens sortants, il est très difficile de s’appuyer dessus pour faire grandir ta chaîne.
Du coup… Ton plus bel espoir, c’est que YouTube pousse tes vidéos un max.
Et je t’avoue que c’est frustrant. Parce que forcément, ça implique que certains formats ou sujets seront moins vus que d’autres.
Cette situation m’horripile. Je ne suis pas du genre à m’asseoir et à attendre que les choses se fassent. Mais sur YouTube, les options promotionnelles sont limitées.
Attention : ça ne veut pas dire que le seul moyen de percer sur YouTube est de faire des pranks.
Tu vas trouver des chaînes à plusieurs millions de vues dans des secteurs atypiques tels que le True Crime, la science, etc. D’ailleurs, je te propose 12 chaînes YouTube atypiques dans ces deux articles : cinq chaînes YouTube qui sortent du lot et sept chaînes YouTube à suivre à tout prix.
Mais voilà… En tant que youtubeur, c’est l’algorithme seul qui tient les rênes de ton destin. Je t’avoue que j’ai de la peine avec ça.
Percer sur Youtubeur exige de dépenser de l’argent
En tant que blogueur, tu peux tout faire gratuitement et avoir un rendu professionnel.
J’ai vu des blogs décoller alors qu’ils ne possédaient pas leurs propres noms de domaine. Pour écrire, tu n’as besoin que de ton ordinateur. Pour illustrer tes articles, tu peux piocher des photos HD dans les banques gratuites. Et pour les visuels plus travaillés, Canva est ton ami.
Un blogueur peut parfaitement avoir plus de 10,000 lecteurs par mois sans débourser un centime.
YouTube ne mange pas de ce pain.
Au cours des dernières décennies, les contenus se sont tellement professionnalisés que l’audience s’attend à une certaine qualité. Oublie les vidéos filmées avec l’Itel A12 ! Tes spectateurs s’attendent à une miniature accrocheuse, à une image nette, à un son impeccable et à un montage du feu de dieu.
Tu as deux options :
- tout faire toi-même et accepter de ne presque plus avoir de temps libre ;
- engager des prestataires et ne pas passer toute ta vie devant la machine.
Si tu optes pour la voie numéro deux, saches que la facture peut rapidement devenir salée.
Prenons le cas du montage vidéo.
Pour une vidéo de 15 minutes, en fonction du rendu, tu vas dépenser entre 25,000 et 150,000 francs CFA. Oui, la facture peut grimper jusqu’à 150K par vidéo.
Supposons que tu mises sur la régularité pour gagner des abonnés YouTube. Dans cette optique, tu décides de publier au moins une fois par semaine.
Rien que pour le montage, tu dépenseras donc 100,000 à 600,000 francs CFA par mois.
Il faut aussi ajouter la création de shorts ou la réalisation de miniatures. Et si vraiment, tu as envie de réussir sur YouTube, tu devras peut-être engager un YouTube account manager.
Bref… YouTube est un excellent moyen de construire une audience. Toutefois, ne t’y aventure pas si tu n’es pas prêt à sérieusement bosser.
Est-ce que tu as une chaîne YouTube ? Songes-tu à te lancer ?
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