Il y a deux catégories de personnes qui devraient vous inspirer : les dictateurs et les leaders de sectes.
Non, je ne blague pas.
Charles Manson a convaincu ses fidèles de tuer pour lui.
Il y a quelques décennies, un petit moustachu issu d’un milieu modeste a persuadé des gens « normaux » de faire des choses immondes.
Pas besoin d’être taillé comme un dieu grec ou de lancer des sorts pour accomplir ces exploits.
Vous aussi, vous pouvez faire danser les foules comme des marionnettes.
Très cher clan, dans cette vidéo, je vous dévoile deux stratégies de dictateurs à copier-coller dans votre marketing.
⭐⭐⭐ La vidéo reprenant l’intégralité de l’article ⭐⭐⭐
Avant d’aller plus loin, la courtoisie veut que je me présente : je m’appelle Magali alias le Samouraï des mots.
Camerounaise vivant à Yaoundé, je suis rédactrice web freelance depuis 2018. Ici, je partage avec vous des astuces de rédaction web, des tips pour prospérer dans l’écosystème africain et décrypte des stratégies marketing.
Je compte sur vous pour aimer la vidéo et vous abonner la chaîne.
Après cette longue introduction, il est temps que j’enfile ma tenue de dictateur. Apprêtez-vous à devenir le dieu de votre audience.
1. Aller en guerre contre le diable
Vous n’êtes qu’un grain de poussière voguant dans l’infinité de l’univers. Ce n’est pas une insulte. C’est aussi mon cas et celui de votre prospect.
Mais… en tant qu’être humain, c’est une condition dont nous cherchons à nous extirper.
Personne ne veut être un humain de plus parmi 7,5 autres milliards d’Homo sapiens. Tout le monde veut être le héros de son histoire.
Donnez cette opportunité à vos clients. Mais attention… pas n’importe comment. En les armant pour débusquer et achever le grand méchant loup.
Tous les dictateurs ont banni le « moi, je… » de leurs supports de communication. Non.
À la place, ils pointent du doigt un ennemi cruel, sans cœur et abject qu’il est nécessaire de réduire au silence.
Cette personne ou cette entité est le mal absolu. Et plus important encore, elle ne peut être vaincue que si les citoyens ordinaires la combattent jusqu’au dernier souffle.
Pour Hitler, l’un des dictateurs les plus connus, le diable, c’était les juifs.
Pour l’ex-président américain Georges Bush, le monde se porterait mieux sans les terroristes se cachant au Moyen-Orient.
Un discours qui était répété en boucle sur les plateaux télés, les radios, les films et les jeux vidéo avec des titres comme Call of Duty, lequel signifie « L’appel du devoir ». Simple coïncidence… Je ne pense pas.
Pour éliminer cet ennemi immonde, les citoyens sont prêts à tout.
S’engager dans l’armée pour aller mourir dans un désert à des milliers de kilomètres de chez eux, se priver, donner leurs biens à l’État, banaliser l’injustifiable…
Avez-vous déjà entendu l’expression « l’enfer est pavé de bonnes intentions » ? En vous créant un ennemi fictif, vous instillez la peur dans le cœur de votre audience. Mais surtout, vous lui dites « faites ce que je vous demande pour régler ce problème ».
Dans un spectre moins glorieux, l’ennemi mystère est aussi un excellent cache-misère. Un peu comme l’inclusivité forcée, cette arme passe-partout qui plombe les derniers films Disney. Si vous n’avez pas la ref, je vous invite à regarder la vidéo que j’avais fait sur Peter Pan & Wendy.
L’une des œuvres qui illustre le mieux ce concept est sans doute La Ferme aux Animaux de Georges Orwell.
Il n’y a pas de nourriture, c’est la faute de Boule de neige. Le froid terrasse les bêtes les unes après les autres. Boule de Neige est passé par là.
Si vous ne voyez pas de quoi je parle, je vous recommande fortement d’aller lire cet ouvrage.
Eh attention, il n’est pas nécessaire de déclencher une guerre pour user de cette stratégie.
En mars 2023, le président tunisien, Kaïs Saïed, a volontairement prononcé un discours raciste et xénophobe. Personnellement, quand je l’ai vu, j’ai ri. Depuis le printemps arabe, le pays peine à sortir la tête de l’eau. Trouver des coupables est plus simple que de faire face aux maux qui rongent la contrée.
Autre exemple de nuage de gaz : le Cameroun.
En 2007, quand j’étais en première année universitaire, l’État a annoncé en grandes pompes la création de l’autoroute Yaoundé-Douala.
Nous sommes en 2024, soit 17 ans après, et ces 196 km ne sont toujours pas terminés. Tantôt, c’est Boko Haram, tantôt ce sont les Ambazoniens, tantôt c’est la pression internationale. Il y a toujours un grand méchant qui les empêche de construire une simple autoroute.
Et là, peut-être pensez-vous que cette stratégie fonctionne uniquement pour les gouvernements et les hommes politiques. Pas du tout.
Quand un film est vendu comme étant féministe, l’ennemi est le patriarcat qui enferme les femmes dans des seconds rôles. Les demoiselles qui cherchent leur place se sentent touchés en plein cœur, se disent « ils m’ont compris » et courent dans les salles obscures.
Quand une entreprise se présente comme étant écologique, le diable n’est nul autre que la pollution qui ronge la planète. Les individus se décrivant comme proches de la nature se diront « c’est ma tribu », achèteront les articles et en feront la promotion.
En fait, si vous ouvrez les yeux, vous verrez que presque toutes les stratégies de communication opposent deux factions. Un peu comme dans un RPG, vous avez les gentils et les méchants.
Sans tomber dans le grotesque, vous aussi, vous pouvez jouer la carte du bien contre le mal.
Prenez quelques minutes pour étudier votre fonctionnement.
Qu’est-ce qui fait de vous un superhéros ? Je sais qu’il n’est pas facile de répondre à cette question. En foi de quoi, je vous partage trois exercices qui peuvent vous aider.
Le premier est extrêmement simple mais doit être fait à vif, sans réfléchir.
Je vais vous poser une question. Après l’avoir écouté, appuyez sur pause et visualisez avec précision chaque détail de la réponse.
Si votre vie était parfaite, à quoi ressemblerait votre journée du lever au coucher ?
Maintenant, appuyez sur pause et laissez votre esprit vous guider.
Qu’avez-vous vu ?
Sur une feuille de papier, notez tout.
Que faites-vous au réveil ? Dans quelles conditions travaillez-vous ? Quel est l’impact que vous avez sur votre communauté ?
Faites-le et revenez sur cette vidéo car ce n’est pas fini.
Maintenant, je vais vous poser une seconde question à laquelle il faudra répondre avec votre esprit cartésien.
Où en êtes-vous actuellement ?
Analysez la situation sans filtres, quitte à appuyer sur pause pour clarifier vos pensées.
Est-ce que c’est fait ? Bien. Une dernière question.
Qu’est-ce qui, là, maintenant, vous empêche de mener votre vie idéale ?
Cette dernière interrogation porte en elle la clé de votre combat.
Supposons que lors de l’étape une, vous avez visualisé une existence où vous viviez modestement, mais sans stress financier tout en bossant six heures par jour sur internet.
À l’étape deux, vous avez vu votre vie telle qu’elle est actuellement.
Vous vous réveillez à sept heures et à peine debout, êtes déjà sur le qui-vive. Durant huit à dix heures, vous enchaînez ensuite les piges insipides et payées au lance-pierre.
Lors de la troisième (et dernière) phase, vous avez pris conscience que ce qu’il vous faut, ce sont des missions moins nombreuses, mieux payées et plus captivantes.
Vous pouvez donc réorienter votre activité en mettant en avant l’aspect exclusif.
Vous, le gentil, êtes dans le camp de ceux qui mettent l’accent sur le côté humain, quitte à prendre plus de temps et à facturer plus.
Eux, les méchants, sacrifient les émotions pour un rendu rapide, pas cher et sans saveur.
La dichotomie gentil/méchant est l’une des stratégies de communication les plus utilisées. À vrai dire, même si vous ne vous en rendez pas compte, elle est absolument partout.
Le coach en entrepreneuriat qui hurle que le salariat est un esclavage sans nom et que seul lancer un business vous rendra libre.
Le traducteur qui insiste sur le fait qu’il travaille de manière organique. Insinuant qu’il n’est pas de ceux qui laissent les IA nous voler notre travail tout en générant des textes incompréhensibles.
Partout, autour de vous, les pros du marketing se trouvent des ennemis à abattre.
Et ça, c’est une stratégie inspirée par les dictateurs et qui fonctionne à merveille.
2. Raconter son histoire
Les êtres humains ne font pas de commerce avec les entreprises mais avec d’autres personnes.
Au final, la décision de passer à l’acte est toujours prise avec le cœur.
Oui… Même si vous tracez de magnifiques tableaux avec des pours et des contres, au final, ce sont vos émotions qui vous guident.
C’est pourquoi, qu’on les déteste ou les vénère, les dictateurs sont toujours d’excellents conteurs.
Quand Hitler écrit Mein Kauff, Ma lutte, il plante une flèche dans le cœur de la population allemande. Il n’est pas juste un leader-né. C’est une personne qui a eu une enfance difficile, et malgré tout, continue de se battre pour briller.
Sûrement est-ce aussi votre cas.
Je ne sais pas d’où vous me regardez mais une chose est sûre : vous avez des problèmes.
Peut-être que sur le plan financier ou matériel, ce n’est pas la joie.
Peut-être que vous avez la sensation de subir votre existence plutôt que d’en profiter.
Ou alors, vous avez juste l’impression d’être en arrière, très loin d’où vous vous imaginiez à cet âge.
Cette souffrance, les dictateurs s’en servent impunément.
Ils jouent la carte de la proximité. Ils se désacralisent quand cela les arrange en racontant leurs épreuves, leurs hauts et leurs bas. Cela les rend plus humains tout en leur permettant de garder la mainmise sur la foule.
Les dictateurs font tout pour créer un lien émotionnel avec leur audience.
Ils racontent leurs histoires à toutes les occasions. Lors de leurs discours, ils glissent une ou deux remarques sur leurs parcours. Dans les supports papier, l’accent est mis sur leur grandeur et les obstacles qu’ils ont surmontés.
Oui… C’est du storytelling puissance 1 000. Et même sans avoir le budget d’un État à votre disposition, vous pouvez aussi jouer cette carte.
Comment ? En appliquant les trois conseils suivant à la ligne.
Conseil n°1 : faites de votre entreprise votre sauveur
Peu importe votre parcours, ce n’est pas par hasard que vous êtes devenu freelance ou avez lancé un business.
À un moment donné, toutes les étoiles se sont alignées. Vous aviez une compétence, une envie et le besoin était présent.
Ne minimisez pas l’importance de votre vécu.
Le fait que vous n’ayez pas tout plaqué à 19 ans pour aller vivre en Bolivie ne vous rend pas insipide. 99 % de la population a une vie somme toutes banale et c’est très bien.
Il y a de la force dans le fait de jongler entre vos enfants et votre activité. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il y a autant de mompreneurs et de coachs à destination des mères entrepreneures.
Raconter votre histoire prouve que vous êtes humain.
Rien qu’avec ça, vos prospects ont la conviction qu’ils ne traitent pas avec un robot.
Plus sérieusement, c’est un moyen de vous rapprocher de vos acheteurs et de les mettre en confiance.
Votre histoire doit être visible sur vos pages de vente, dans votre section « À propos », dans votre bio et sur vos brochures. Eh attention… ne vous arrêtez pas en si bon chemin.
Conseil n°2 : faites passer le message
Avoir une histoire, c’est bien. La raconter, c’est mieux.
Ne vous contentez pas de narrer votre épopée sur votre unique site web.
Utilisez différents canaux de communication pour partager votre vécu et trouver votre tribu.
En fonction de votre cible et de votre nature, vous avez l’embarras du choix.
Par exemple, supposons que vous soyez une coach pour mères entrepreneures. Vous pouvez vous lancer sur Instagram, LinkedIn, Snapchat, etc.
Toutefois, il n’y a pas que les réseaux sociaux.
Avez-vous pensé à lancer un podcast ou une newsletter ? En plus de vous aider à partager de longues idées, ces formats sont parfaits si vous n’aimez pas vous montrer.
Bien évidemment, il y a aussi les vidéos YouTube.
Petite précision : même si vous êtes timide, mal à l’aise face à la caméra ou n’avez pas envie de vous montrer, c’est possible.
Avez-vous déjà vu le visage de Lama Fâché ou de Trash ? Non. Pourtant, ces chaînes ont respectivement 9,51 millions et 2,83 millions d’abonnés.
Sortez de votre trou. Ne restez pas caché en attendant que votre savoir-faire attire les clients comme des mouches.
Je suis désolée de devoir vous l’annoncer mais personne ne vous attend.
Même si vous êtes un excellent rédacteur web ou un développeur d’application de génie, il faut vous mettre en avant. Les clients sont partout sur internet. Cependant, si vous ne parlez pas, pour eux, vous n’existez pas.
C’est pourquoi les dictateurs ont d’excellentes relations avec la presse.
Ils font amis-amis avec les directeurs de publications et répètent leurs messages à tout-va. Ne peut être dictateur que celui qui maîtrise l’art de la propagande.
Conseil n° 3 : profitez de la visibilité d’autres médias
Vous n’avez pas à tout faire tout seul.
Au début et même une fois lancé, profitez de la visibilité des autres.
Cherchez des personnes s’adressant aux mêmes clients que vous.
Ne ratissez pas large.
Le secret de la conversion, c’est de viser des personnes reconnues comme des expertes et non des communicateurs de masse.
Si vous avez vu ma précédente vidéo sur « Pourquoi les influenceurs s’endettent pour paraître riches », vous savez que grosse communauté équivaut souvent à monétisation difficile. Pour ceux qui n’ont pas encore regardé cette dernière, je vous mets le lien en description.
Et j’insiste vraiment : il est préférable de placer vos annonces sur deux-trois portails ayant une audience réduite mais spécifique.
Dans le cas où vous vendez des produits tech ou des services numériques, vous ne gagnerez rien à collaborer avec un influenceur lifestyle à un million d’abonnés. Je suis sérieuse…
C’est sur cette note que je conclus cette vidéo.
À votre avis, quelle autre stratégie de dictateur peut faire des miracles en marketing ? Répondez-moi en commentaires.
Bien évidemment, aimez la vidéo, abonnez-vous à la newsletter et on se retrouve le mois prochain.
Bye !
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