Cher clan,
Apprêtez-vous à voir la face obscure du Samouraï des mots. Aujourd’hui, je vais basculer dans la terreur, dans la fureur et me laisser consumer par la colère.
Oui… Tout ne sera pas tout beau, tout rose.
Oui… Je vais gueuler.
Oui… Je vais vider mon sac.
Aujourd’hui, nous allons parler d’un sujet brûlant, délicat et qui a tendance à hérisser le poil : les formations en rédaction web. Dans quelques minutes, tu vas découvrir pourquoi tu ne t’en sors toujours pas alors que tu as un certificat tout beau tout neuf de rédacteur web.
1. Les agences qui forment et recrutent
C’est une ignominie que je vois trop souvent.
Lien de la vidéo YouTube qui reprend l’article 🎥
Au-détour d’une conversation ou d’une publication, un beau flyer apparaît : « formation en rédaction web ». Je vais t’épargner tous les arguments commerciaux standards :
- un métier d’avenir ;
- uniquement besoin d’un ordinateur et d’internet ;
- des revenus immédiats ;
- etc.
Et juste au-dessus du tarif, une phrase attire l’attention du lecteur assidu : « les meilleurs pourront bénéficier d’une intégration au sein de notre société ».
Et là, ton cerveau fait « ding ! ». Du moins si tu as l’expérience des arnaques en ligne… Si ce n’est pas le cas, laisse-moi éclairer ta lanterne.
En fait, il s’agit d’une agence de rédaction web qui a besoin de main-d’œuvre pour combler sa demande. Peut-être qu’ils ont trop de clients… Peut-être même que l’entreprise démarre et a donc besoin de personnels…
Sauf qu’au lieu d’engager un rédacteur web – et donc de le payer -, cette compagnie frauduleuse fait payer pour être recruté.
Je vais le mettre en gros et en gras :
« Payer pour être recruté« .
Ce qu’ils font, c’est qu’ils retiennent 10-15 personnes moyennant finances. Ensuite, ils leur apprennent leurs méthodes de travail à eux, une phase obligatoire lors de l’arrivée du nouveau venu dans n’importe quelle entreprise. Et à la fin, ils se donnent le luxe de ne garder que les plus performants.
Est-ce que vous vous rendez compte de l’arnaque ?
Et ce qui est encore plus horrible, c’est que l’apprenant est volontairement limité dans son évolution. Puisqu’il n’a aucune notion de prospection, ni de relations clients, son unique espoir est d’être recruté par l’agence qu’il a payé pour être formé.
C’est sournois. C’est vicieux. C’est extrêmement malhonnête. Et malheureusement, c’est une pratique qu’affectionnent les agences de rédaction web béninoises et malgaches.
Une bonne formation en rédaction web doit inclure un volet « recherche de clients » et se doit d’être dispensée par un organisme indépendant. L’apprenant et le formateur ne doivent pas avoir des relations de dépendance autrement le curriculum sera biaisé. Et devinez qui seront les grands perdants ? Les aspirants rédacteurs web.
2. L’absence d’exercices pratiques
Tout comme lire le Vidal ne suffit pas à devenir un médecin, il faut plus que regarder des cours vidéo pour devenir un bon rédacteur web. Rares les secteurs où la citation « pratice makes perfect » a autant de poids.
Pour être un bon rédacteur web, il faut affiner sa plume. Il faut écrire, être relu et s’améliorer. Et malheureusement, c’est un élément qui fait défaut aux formations en rédaction web low-cost. En même temps, est-ce réellement surprenant ?
Hier encore, j’ai vu une annonce pour devenir rédacteur web. Coût de la formation : 2 000 francs CFA. L’équivalent de quatre bouteilles de jus au format familial.
Pour espérer un soupçon de rentabilité, le formateur va basculer en mode automatique. Entendez par là qu’il va structurer son cursus pour avoir le minimum d’interactions avec ses apprenants. Très souvent, ce sont juste des vidéos pré-enregistrées qui seront envoyées à l’élève et basta !
J’ai ma façon d’écrire. Vous avez votre façon d’écrire.
Chaque style rédactionnel s’accompagne de ses forces et de ses faiblesses. Et c’est pourquoi s’améliorer en écriture passe par un accompagnement individuel. En langage profane, cela signifie qu’une personne doit relire le texte mot après mot et mettre le doigt sur les points à améliorer.
C’est chronophage. C’est épuisant mentalement. Mais sans cela, impossible pour l’aspirant rédacteur web de s’améliorer. Sans cet investissement humain, vous aurez le titre mais pas les compétences d’un rédacteur web.
C’est pourquoi, dans la Formation Rédacteur Web Africain Freelance, pendant deux mois, chaque semaine, les apprenants ont des exercices à réaliser. Par la suite, ces derniers sont corrigés manuellement par des rédacteurs exerçant depuis au moins trois ans. Avec un tel suivi, impossible de ne pas vous améliorer.
3. Un contenu fait à la va-vite
À ce stade, il est probable que vous pensiez que je médise de mes potentiels concurrents. Ce n’est pas le cas. Avide de connaissances, je continue moi-même de me former en rédaction web. Parfois, les curriculums tiennent leurs promesses. Et d’autres fois…
C’est avec douleur que je vais maintenant parler des formations bâclées. De celles dont l’unique utilité est d’enrichir l’entrepreneur.
Oui, je sais… À l’heure du numérique, les revenus passifs semblent être le chemin qui pointent vers le Paradis. Seulement, certains en profitent un peu trop.
Par exemple, ils vont se contenter de copier-coller des fragments de texte dans un PDF. Ou alors, ils ressasseront les informations déjà dites sans apporter de réelle plus-value.
Un exemple classique, c’est une formation de rédaction web à destination des Africains qui leur explique qu’ils peuvent retirer leurs gains par PayPal. Like ? What !?
J’avais aussi assisté aux cours d’un Béninois qui disait qu’en tant qu’Africain, il est possible de faire fortune sur Scribeur. Pour ceux qui ne le savent pas, Scribeur est une plateforme de rédaction web qui n’accepte que les Français et les Belges. Vous pouvez tricher lors de l’inscription mais au moment de rentrer en possession de vos fonds, il vous sera exigé de présenter un SIRET. Ce sera la fin des haricots.
Un contenu peu ou pas adapté à son audience cible n’a aucune valeur. Et ladite valeur ne peut être trouvée en fouillant sur internet. Il faut avoir de l’expérience dans le métier et pouvoir attester d’une certaine légitimité. Ce qui m’amène au point suivant.
4. L’absence de preuves
À tous les instituts de formation : ne dites pas, montrez.
Plus d’une fois, j’ai hésité à acheter une formation à cause d’une absence de preuves. Et je ne parle pas uniquement de témoignages car ces derniers peuvent être achetés. Je parle d’éléments qui prouvent que vous savez de quoi vous parlez.
Par exemple, si un aspect de votre formation traite de 5euros, mettez le lien de votre profil pour que les tiers puissent juger eux-mêmes vos statistiques. Si vous dites générer 500 000 F CFA par mois, mettez des captures d’écran de vos paiements.
En tant que formateur, vous êtes tenu de prouver à vos futurs apprenants que vous êtes suffisamment légitime pour les enseigner.
Ce n’est pas une faveur que vous leur faites. Ce n’est pas une recherche de validation sociale. C’est un prérequis.
Ne peuvent être transmises que les connaissances possédées par le maître. Si vous êtes incapable d’appuyer vos propos avec des preuves tangibles, c’est sans doute que vous êtes un bonimenteur. Par ricochet, vous n’avez absolument pas l’ossature nécessaire pour donner cours.
Chers spectateurs, je le dis sans aigreur : avec internet, s’inventer une vie n’a jamais été aussi facile. Attention à ne pas vous laisser distraire par des lumières scintillantes…
As-tu été victime d’un de ces manquements lors d’une de tes formations ?
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