Cher lecteur, jusqu’à l’heure où j’écris ces lignes, je me suis toujours présentée en tant que rédactrice web SEO. Mais dans la pratique, cette affirmation est à nuancer.
En fonction des contenus que j’ai à produire, j’use parfois de compétences hors du champ de la stricte rédaction web.
C’est ainsi qu’au moment d’écrire ma page À propos, j’ai eu à enfiler une casquette de storyteller. En revanche, pour rédiger la page de ma formation destinée aux rédacteurs web freelances africains, c’est en copywriter que je me suis métamorphosée.
Si je te raconte tout cela, c’est pour que tu comprennes une chose : rédacteur web ≠ copywriter ≠ storyteller.
En d’autres termes, être rédacteur web ne suffit pas à faire de toi un storyteller et encore moins un copywriter.
Toutefois, certains professionnels hésitent encore à considérer chacun de ces savoir-faire comme des métiers distincts. Si tracer la frontière entre ces disciplines te laisse également dans le flou, alors, tu es au bon endroit.
Sans plus de préliminaires, je t’invite à explorer à mes côtés toutes les subtilités de chacun de ces arts du web.
Qu’est-ce qu’un rédacteur web ?
Le rédacteur web est un professionnel spécialisé dans la création de textes destinés aux sites web et aux réseaux sociaux.
Son but ? Transformer le site internet de ses prospects en véritable attrape-lecteurs.
Pour ce faire, il rédige des textes gorgés d’informations utiles aux internautes. Ces écrits sont par la suite publiés sur les blogs, médias sociaux et autres espaces en ligne de ses clients.
Afin que ses œuvres soient à la portée du plus grand nombre, le style du rédacteur web est fluide et sans jargon technique.
Son naturel polyvalent lui permet également d’adapter sa plume aux différents contenus qu’il est appelé à produire. Fiche produit, description de catégorie, article de blog, newsletter… chaque texte tapé de ses doigts experts fait chavirer le cœur des lecteurs.
Bien que son écriture envoûtante y soit pour beaucoup, la véracité des informations qu’il transmet n’est pas en reste. Car oui, cher lecteur, avant d’entrer le moindre mot dans une page Word, le rédacteur web s’assure de son authenticité.
Écumant les tréfonds de la Toile comme un pirate en quête d’un trésor oublié, l’écrivain du web effectue des recherches approfondies sur son sujet. Celles-ci lui permettent de tenir des propos aussi factuels qu’un discours scientifique.
Bien entendu, si tu as lu la fiche métier sur la profession de rédacteur web, tout ça, tu le savais déjà.
Qu’est-ce qu’un copywriter ?
Cher lecteur, si tu t’intéresses aux univers de la rédaction web ou de la mercatique digitale, le terme « copywriting » ne t’est certainement pas inconnu. Il faut avouer qu’à l’ère de l’inbound marketing et du e-commerce, cette spécialité connait sa plus grande heure.
Pourtant, il s’agit d’une pratique centenaire.
C’est à l’aube du XXe siècle, sous l’impulsion de publicitaires renommés, que le copywriting moderne déploie ses ailes. Parmi eux, John Kennedy, Claude Hopkins, David Ogilvy et Rosser Reeves.
De 1904 à 1984, ces pionniers ont réinventé, chacun à leur manière, l’art de la publicité écrite.
Leur secret ? Des concepts et techniques de persuasion innovantes ayant su faire mouche auprès des consommateurs.
Des décennies plus tard, ces méthodes sont toujours au goût du jour et l’objectif du copywriting reste inchangé : pousser la cible à l’achat.
Le copywriter est donc un professionnel de l’écriture publicitaire, également connu sous la dénomination « concepteur-rédacteur ». Il est spécialisé dans la création de textes persuasifs, lesquels incitent à effectuer une action généralement liée à une vente.
Afin de générer ces conversions, l’allié des marketeurs étudie avec minutie le public cible de ses clients. Les désirs, besoins et opinions des lecteurs sont autant d’éléments qu’il passe au crible.
Expert de la psychologie humaine et virtuose dans le maniement des émotions, le copywriter s’apparente à un charmeur de serpents. Sauf qu’à la place des reptiles, ce sont les internautes qu’il fait danser.
Dès les premières secondes, ce maître de la persuasion s’arroge toute l’attention de sa cible en rédigeant des titres captivants au possible.
Puis, d’une seule ligne de ses mots hypnotiques, il l’incite à cliquer sur un lien, s’abonner à une mailing list, visionner une vidéo … Bref, toute action utile au développement des entreprises ou des marques qui investissent en son talent.
Après avoir lu cette définition, tu comprends sûrement tout l’engouement autour du métier de copywriter et peut-être aussi, la rémunération qui va avec.
Étude de marché, maîtrise de la netiquette et du langage publicitaire, incitation à l’action… De telles compétences valent leur pesant d’or et beaucoup sont prêts à le payer les yeux fermés.
Qu’est-ce qu’un storyteller ?
Cher lecteur, connais-tu le Père Castor ?
Si tu as répondu oui, alors tu sais déjà quelle est la mission du storyteller.
À l’instar de cet emblématique personnage de la série télévisée de 1993, le storyteller raconte des histoires. La seule différence, c’est que l’habileté narrative de l’artisan du web ne se limite pas aux contes légendaires et à la fiction de manière générale.
Le storyteller officie en effet dans une multitude de domaines, parfois à l’opposé les uns des autres. Ses talents pour le récit servent autant à sublimer l’histoire d’une marque de cosmétiques que le parcours d’un candidat aux élections présidentielles.
Il use du lyrisme de sa plume pour tisser une connexion émotionnelle forte avec son audience. Au travers de mots savamment choisis, ce conteur des temps modernes émeut chaque lecteur en lui faisant vivre une expérience unique et immersive.
Structurer une histoire, développer des personnages attachants, créer un suspense insoutenable et des plots twist qui coupent le souffle… Le storyteller maîtrise chacun de ses arts et bien plus encore.
Ce sont d’ailleurs ces principes de storytelling qui régissent l’animé Demon Slayer. Pour rappel, le film d’animation de la franchise a rapporté pas moins de 348 millions de dollars.
Cette somme astronomique te permet peut-être de mieux cerner la valeur ajoutée que peut apporter le storyteller aux entreprises qui le sollicitent.
En leur écrivant une histoire digne de l’épopée mandingue, il leur assure un bon taux d’engagement, mais pas que ! Il instaure également une relation de confiance durable entre les marques et leur lectorat.
Sachant que 81 % de clients admettent avoir besoin de faire confiance à une marque pour acheter auprès d’elle, l’utilité du storyteller n’est plus à démontrer.
Quelles sont les différences entre le rédacteur web, le copywriter et le storyteller ?
Cher lecteur, si la confusion entre rédaction web, copywriting et storytelling est aussi répandue, c’est pour deux raisons.
La première : tous trois nécessitent la maîtrise d’un élément commun qu’est l’écriture web. La seconde est que certains professionnels (dont moi) arborent la triple casquette de rédacteur web, concepteur-rédacteur et storyteller.
Néanmoins, et comme tu as pu le constater plus haut, chacun de ces métiers du web possède ses propres particularités. Celles-ci se distinguent sur au moins quatre plans.
L’objectif principal
Ce n’est pas pour rien qu’on qualifie parfois le rédacteur web de « journaliste de la Toile ». À l’instar de l’écrivain derrière les journaux et revues de presse, la mission première du rédacteur web est d’informer.
Entends par là que la grande majorité des contenus qu’il produit (articles de blog, description de catégories…) n’incitent pas son audience à prendre des initiatives.
Du côté du copywriter, c’est tout le contraire. Son but ultime est d’induire une action, le plus souvent commerciale. En cela, ses textes comportent toujours des CTA ou « call to action ».
Les écrits du storyteller, quant à eux, permettent autant de divertir (conte ou scénario) que de raconter et d’inspirer. Toujours est-il que son principal objectif est de susciter l’attachement du lecteur.
La structure et le format
S’agissant de rédiger des textes à destination d’internet, le rédacteur web est « l’Homme de la situation ».
Renommé pour sa versatilité, il peut produire des contenus de tous types et de toutes tailles. Cela va d’une petite fiche produit de 200 mots à un livre blanc de 40 pages.
A contrario, les écrits du copywriter sont plus courts. Pourquoi ?
Quitte à radoter, la mission du concepteur-rédacteur est de pousser sa cible à l’action. Noyer ses arguments marketing dans un long discours, aussi intéressant soit-il, reste contreproductif.
Note également que le copywriter est moins polyvalent que son homologue, préférant user de ses talents d’écriture pour créer des contenus promotionnels. Parmi ses formats de prédilection figurent les séquences email, les fiches produits et les pages de vente.
Parlant de structure, de nombreuses méthodes permettent d’organiser un texte en copywriting.
La plus connue demeure la méthode AIDA, laquelle est explicitée dans la Formation Rédacteur Web Africain Freelance.
À contrario, en storytelling, l’architecture des écrits obéit la plupart du temps à un archétype qui, soit dit en passant, ne t’est pas inconnu.
Ainsi, pour structurer ses histoires, le storyteller fait appel au schéma narratif : situation initiale, élément perturbateur / déclencheur, série d’action et situation finale.
Oui, cher lecteur… Il s’agit du même schéma que tu as eu à étudier pendant tes cours de français au collège.
Les domaines d’utilisation
La rédaction web, comme l’indique son nom, a été conçue pour s’adapter aux réseaux internet. Elle possède donc des codes spécifiques au langage informatique et à l’optimisation pour les moteurs de recherches.
La conséquence est que le rédacteur web, à l’opposé de ses pairs, ne peut œuvrer en dehors de la Toile. Et ce, malgré la diversité des contenus qu’il est en mesure de rédiger.
Le storyteller, lui, n’a que l’embarras du choix : littérature, cinéma, publicité, marketing, voire campagne politique… Ses aptitudes à susciter l’engagement et à renforcer l’identité des marques sont attendues partout.
S’agissant du copywriter, il trouve son bonheur dans la publicité, le marketing et la communication commerciale. Autrement dit, tous les secteurs au sein desquels ses talents de persuasion sont indispensables pour convaincre le lecteur de faire chauffer la MasterCard.
La rémunération
Pour la rédaction de ce sous-titre, j’ai naturellement orienté mes recherches vers des fourchettes salariales précises pour les métiers de rédacteur web, copywriter et storyteller.
Malheureusement, je n’ai rien trouvé de tel. Ni comparaison entre les rémunérations de ces artisans de la Toile, ni salaire fixe. D’ailleurs, de nombreuses sources présentaient des montants contradictoires en guise de rétribution.
Pourtant, la différence entre les gains des trois faux jumeaux de l’écriture web ne fait aucun doute.
J’ai donc décidé de te parler de mon expérience personnelle.
Dans le cadre de mon activité professionnelle, j’offre mes services de rédaction sur des espaces dédiés, même si j’ai de nombreux clients directs.
Étant parvenue à survivre à ces plateformes de rédaction web, je perçois un cachet on ne peut plus satisfaisant.
En rédaction web classique, je prends 0,03 €/mot environ.
Cependant, quand je revêt mon manteau de copywriter pour rédiger une page de vente, je réclame 250 euros pour 1500 mots, soit 0,17 €/mot.
Cher lecteur, j’arrive à voir tes yeux ronds de stupéfaction d’ici. Et non, ce n’est pas une blague. Sache d’ailleurs que d’autres professionnels proposent le triple de ces prix pour les mêmes services.
C’est sur cette dernière information que je clos ce billet.
Connaissais-tu les différences entre ces professions ? Mieux, les connaître te donne-t-il envie de faire carrière dans l’un ou l’autre de ces domaines ?
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