À chaque fois que tu penses à ta situation matrimoniale, ton cœur s’emballe. Pas parce que tu ressens des papillons dans le ventre ou flotte sur un nuage. Non. Parce que tu es célibataire et cela occasionne en toi une peur panique.
Tu veux être en couple.
Tu rêves d’être en couple. D’avoir une personne à tes côtés, matin, midi et soir.
Tu as besoin de changer la mention « célibataire » contre celle indiquant « en couple ».
Et cette envie est telle que ça en devient une obsession. Peut-être souffres-tu d’anuptaphobie, une peur irrationnelle d’être éternellement célibataire. Pour être fixé, lis le chapitre suivant.
As-tu peur de rester célibataire toute ta vie ? Les signes qui prouvent que oui
Souffrir d’anuptaphobie va au-delà de la simple envie d’être en couple. C’est une attitude répondant à une anxiété profonde et à un sentiment d’anormalité.
Quand tu regardes autour de toi, tu ne peux t’empêcher de voir des couples heureux. Tes frères/sœurs ont des partenaires qui les adorent. Tes collègues sont tous mariés ou dans des relations stables. Lors des sorties entre amis, tes proches ont toujours des anecdotes croustillantes à raconter sur leurs binômes.
Et ensuite, il y a toi.
Quand tu pousses la porte de ta résidence, tu n’es accueilli par personne. Seul le vent frais et les relents de plats sont là pour toi.
À la longue, cette situation a commencé à te peser. Chaque jour, la même question revenait : « qu’est-ce qui ne va pas chez moi ? ». Sans que tu ne t’en rendes compte, ta santé mentale s’est dégradée. Aujourd’hui, être en couple n’est plus une addition à ton bonheur. Oh que non… Tu es persuadé que c’est la condition sine qua none à ton épanouissement.
Souffrant d’anuptaphobie, ta peur de demeurer célibataire se manifeste des cinq façons suivantes.
1. Tu te victimises d’être célibataire
Oui, je sais… Tu n’as sans doute pas envie d’entendre ce que je vais te dire.
Perdu dans ta propre souffrance, tu grossis les traits de cette dernière. À chaque fois que tu fais référence à ton passé sentimental, tu es toujours la victime. La personne qui a été droite, honnête mais trahie par d’horribles monstres.
Loin de moi l’idée de remettre en question tes dires, cependant, je me dois te rappeler une chose :
« Si la même situation se répète, c’est forcément qu’il y a un dénominateur commun ».
Dans le cas d’espèces, si tu enchaînes les relations amoureuses sans queue ni tête, c’est que tu participes à cette situation. N’oublie pas : un tango se danse à deux.
2. Tu enchaînes les relations
Tu as peur de la solitude.
Afin d’éviter d’être seul, tu es prêt à tout. À cohabiter avec une personne qui t’horripile. À te lier à une personne qui ne veut clairement pas de toi. À être disponible 24/7.
Si tes potentiels dates ne te recontactent pas, c’est que tu affiches l’un de ces trois comportements destructeurs. Et si tes relations de couple ne durent qu’un battement de cils, ce n’est pas le fruit du hasard.
Le fait que tu enchaînes des relations courte durée signifie que tu as tendance à te jeter le premier venu.
Par la suite, tu ouvres les yeux et le trouve horripilant. Après avoir réalisé qu’il/elle n’est pas assez bien, tu tournes tes talons et t’en va vers d’autres horizons.
À force de répéter ce schéma destructeur, tu as fini par penser que l’amour avec un grand A n’était pas fait pour toi. Cette idée te déprime. Dans l’optique de combler ce manque, tu multiplies les sorties et les relations éphémères.
C’est un cercle vicieux.
3. Tu classes les personnes selon leur statut matrimonial
Même si tu n’en parles pas en public, tu as tendance à ranger les personnes adultes dans deux cases : celles en couple et les autres.
Tu envies les premières et as de la peine pour les secondes.
Parfois, c’est au-travers d’un échange houleux que cette frustration ressort. Par exemple, tu vas crier au nez de cette personne qu’à son âge, les autres sont déjà mariés, en couple, etc. Ou alors, tu te moqueras de ses échecs sentimentaux passés.
Un autre symptôme de la peur de rester célibataire est que tu t’intéresses de près aux couples de tes proches. Tu les interroges sur leur quotidien, leurs rencontres, etc. Mais c’est au-delà de la courtoisie ou de l’envie d’échanger, tu essaies de s’immiscer dans leurs vies.
4. Tu cogites trop
Quand tu as suscité l’intérêt d’une personne, tu deviens plus vigilant que Sherlock Holmes.
Dès qu’il t’appelle, tu penses chacun des mots que tu vas prononcer. Au moment de programmer un nouveau rendez-vous, tu hésites pendant des heures alors même que tu as lu le guide pour relancer un crush par SMS.
Tu as tellement sacralisé le fait d’être en couple que tu as peur d’échouer. Alors, tu analyses et suranalyses chaque geste fait à ton égard.
Une fois en couple, ton habitude de jouer au médium ne disparaît pas. Tu songes à la rencontre de vos familles, à votre mariage, aux prénoms de vos futurs enfants, etc.
Tu es plus dans le futur que dans le présent. Ça, c’est un signe qui ne trompe pas.
5. Et aussi…
En plus des symptômes décrits plus haut, l’anuptaphobie se manifeste au-travers de :
- l’incapacité de passer du temps seul ;
- une forte jalousie envers les personnes en couple ;
- une inquiétude concernant votre statut marital ;
- une détresse qui ne finit pas ;
- un fort sentiment de solitude ;
- une crise de paranoïa.
Si besoin est, prends quelques minutes pour relire les cinq signes qui démontrent que tu as peur d’être célibataire. En as-tu un ou plusieurs ? En effet, il n’est pas nécessaire de cocher toutes les cases pour être diagnostiqué comme souffrant d’anuptaphobie.
Et là, je sais que tu te poses une question : « pourquoi suis-je rongé par la peur d’être célibataire ? ». Sans grande surprise, la réponse se trouve dans ton environnement.
D’où vient la peur d’être célibataire ?
C’est en lisant une dizaine d’articles dont celui de Passeport santé que j’ai trouvé la réponse à cette épineuse question.
Physiologiquement parlant, il n’y a pas d’interrupteur qui s’active entre des 25-35 ans pour te pousser à passer ton ADN. Cette expression n’a pas été prononcée par un médecin, c’est l’œuvre d’un journaliste américain qui militait fervemment contre l’émancipation financière des femmes.
Il est temps de faire voler en éclats un préjugé qui n’a que trop duré : non, l’horloge biologique n’existe pas.
Les raisons pour lesquelles tu souffres d’anuptaphobie sont 100 % liées à ton environnement.
La pression sociale
Le premier déclencheur est, sans surprise, la pression sociale. À force de recevoir des regards complaisants lorsque tu dis être célibataire, tu finis par avoir honte. Vu que tout le monde te demande ou t’incite à te mettre en couple, tu crois qu’être célibataire est un fardeau dont tu dois te délaisser.
Le pire, c’est qu’à un moment, ces messages externes deviennent ton dialogue intérieur. Tu deviens une personne qui te fait « honte ». Et c’est là que tu bascules doucement dans l’anuptaphobie.
Une dépendance affective
Si, au début de ta vie, tes parents n’étaient pas sains, tu risques de développer un attachement affectif excessif. Typiquement, ce sont des parents qui t’obligent à gagner leur amour et te renient quand tu poses un acte qui ne leur convient pas.
Le hic, c’est qu’en agissant de la sorte, ils détruisent ton estime de soi.
Une fois devenu adulte, tu rechercheras la validation dans le regard d’autrui. Incapable de t’apprécier tel que tu es, tu chercheras à combler ce vide en te plongeant à corps perdu dans les bras du premier venu.
Une séparation traumatisante
Que ce soit un divorce ou une rupture abusive, ces traumatismes se sont ancrés en toi. Pour panser cette plaie, tu penses avoir trouvé le remède ultime : te mettre en couple.
Ce n’est pas la voie à suivre. Pas du tout.
Une affection neurologique
Dans les années 2010, des scientifiques ont démontré que l’anuptaphobie était associé à une activité cérébrale atypique.
En réalisant des IRM et d’autres examens, ils se sont aperçus que l’amygdale, le cortex cingulaire antérieur, le thalamus et l’insula étaient très actifs. Qu’est-ce que cela signifie en langage non-technique ? Que les personnes anuptaphobes sont guidées par la peur.
Constamment en mode « survie », elles réagissent à tous les stimuli phobiques qu’elles perçoivent. Et toi comme moi le savons : prendre une décision en se basant sur la peur est toujours une mauvaise idée.
Heureusement, même si tu as peur de rester célibataire, il est possible de remédier à cette situation. Là, maintenant, je te donne six stratégies pour – définitivement – tordre le cou à l’anuptaphobie.
Six méthodes redoutables pour gérer la peur de finir seul
Il est temps de relever tes manches.
Tu vas – enfin – te débarrasser de cette peur pathologique de mourir célibataire.
Je tiens à te prévenir : ce ne sera pas facile. En même temps, il n’est jamais aisé de se défaire de ses mauvaises habitudes même quand on les sait toxiques. Seulement, si tu ne le fais pas, tu te condamnes à être malheureux.
Sans perdre une seconde, je te dévoile la première stratégie pour remédier à l’anuptaphobie.
1. Apprends à apprécier la solitude
Le célibat n’est pas un châtiment divin ou une épreuve que tu dois traverser au plus vite. C’est l’occasion de te centrer sur toi-même et d’apprendre à te découvrir. Je ne le répéterais jamais : apprécier la solitude est indispensable au bonheur.
C’est quand tu es seul que tu peux te découvrir, t’aimer et ensuite définir tes attentes.
De même, profites de cette occasion pour reconstruire ton estime de soi. Ainsi, tu seras capable de tracer ta voie et de dire non quand c’est nécessaire.
2. Passes du temps avec tes proches
Sans renier ton envie de bâtir un couple, n’oublies pas que ce n’est pas la seule manière de recevoir de l’amour de la part d’autrui.
Amis, familles, passes du temps avec les personnes qui te sont chères. N’attends pas que les invitations viennent à toi, crées-les.
Par exemple, au lieu de passer ton samedi à chiller sur ton canapé, invites une ou deux personnes à venir dîner chez toi. Autre possibilité : allez prendre un verre dans un établissement repéré plus tôt.
Avant de t’engager dans des relations amoureuses, tu étais célibataire et heureuse. Tu es parfaitement capable d’apprécier la compagnie d’autres personnes sans que cela n’ait trait à un potentiel couple. J’ai confiance en toi.
3. Arrêtes de jouer au médium
Tu n’es pas Madame Irma. Tu n’as pas le pouvoir de prédire l’avenir que tu ais une boule de cristal ou pas.
Si tu es aussi malheureux, c’est parce que tu passes plus de temps à imaginer un hypothétique avenir qu’à te délecter du présent. Pour arrêter de cogiter, adonne-toi régulièrement à l’un de ces cinq exercices bien-être.
Au début, ce ne sera pas facile. Mais avec la pratique, il te faudra quelques minutes, voire secondes, pour te reconnecter à l’instant présent.
4. Il est temps d’arrêter de fixer des dates limites
Tu ne peux pas contrôler ta vie sentimentale. Tu peux fortement l’influencer. Tu peux refuser d’emprunter certains sentiers. Mais tu ne peux pas planifier tous les événements comme si tu avançais tes pions sur un échiquier.
La raison est simple : un couple se bâtit à deux.
Tu as le pouvoir de choisir qui sera ta moitié.
Cependant, tu ne peux pas déterminer quand tu vas la rencontrer ou la forcer à t’aimer. Cela ne signifie pas que tu doives vivre de manière recluse ou attendre chez toi que le hasard vous réunisse.
Non.
Durant ton célibat, multiplies les occasions de rencontres. Sors, balades-toi, rends-toi à des événements publics, extirpes-toi de ta zone de confort. Tous ces événements sont des fleurs que tu sèmes afin qu’elles attirent l’attention de la bonne personne.
C’est pourquoi il n’est pas rationnel de se fixer des objectifs tels que « je serais marié avant mes 30 ans », « au plus tard à 25 ans, j’aurai trois enfants », etc. C’est inutile. En agissant de la sorte, tu te mets la pression pour des événements que tu ne peux pas contrôler.
5. Aies une cour de prétendants
Bon… le titre est pompeux.
Je voulais dire par là que tu devrais multiplier les premiers rendez-vous.
Ne te concentre pas sur une personne. Ce n’est pas parce qu’un individu te fait des avances et que tu t’es rendu à plusieurs rendez-vous que tu dois centrer ta vie autour de lui. Ne feins pas l’ignorance, surtout si tu es une femme. La gent féminine a la fâcheuse habitude de visualiser un happy ending dès qu’elle ressent des émotions.
Tant que personne n’a pris d’engagements fermes envers toi, tu es célibataire et devrais vivre comme tel. En gros : fréquentes plusieurs personnes en même temps.
Je ne dis pas d’avoir des relations sexuelles avec plusieurs personnes dans une même période. Non. Toutefois, tant que tu n’es pas réellement en couple, laisses la porte ouverte à d’autres prétendants.
Pourquoi ?
Tout simplement parce qu’en agissant de la sorte, tu éviteras de te laisser aller au désespoir ou de perdre pied.
6. Fréquentes des groupes axés sur tes centres d’intérêt
Est-ce que tu aimes danser ? Rejoins un club de danse.
Ta passion, c’est le tourisme ? Adhère à une communauté de randonneurs ou d’explorateurs.
En faisant ce que tu aimes, tu passeras moins de temps à cogiter sur ta situation amoureuse. De fil en aiguille, tu réaliseras que ta vie est loin d’être un drame grec.
As-tu d’autres recommandations concernant la gestion de la peur de rester célibataire ? Veux-tu partager ton expérience avec l’anuptaphobie ?
Dans les deux cas, les commentaires sont ouverts et surtout, SURTOUT, abonne-toi à la newsletter pour être notifié par email dès qu’un article paraît.
Références bibliographiques
3. https://www.psychologue.net/articles/pourquoi-je-ne-rencontre-pas-lamour
5. https://nospensees.fr/la-peur-de-rester-celibataire/
6. https://www.flair.be/fr/self-love/psycho/le-celibat-est-une-cause-de-stress-pour-3-belges-sur-5/
7. https://www.la-clinique-e-sante.com/blog/phobies/cles-vaincre-autophobie
8. https://www.doctissimo.fr/psychologie/phobies/anuptaphobie-peur-de-rester-celibataire
9. https://www.cosmopolitan.fr/l-anuptaphobie-ou-la-peur-panique-de-rester-celibataire,2019867.asp
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