Pourquoi j'arrête ma formation en rédaction web

POURQUOI J’ARRÊTE MA FORMATION EN RÉDACTION WEB

Oui, tu as bien lu.

Après trois ans à dispenser la meilleure formation en rédaction web SEO du monde (😎), j’y mets un point final.

Cette décision est le fruit d’une réflexion qui a duré presque un an. C’est donc tout sauf un coup de tête. Je te dévoile les trois raisons qui m’ont poussé à prendre cette décision.

Le contenu n’est plus à jour

En 2021, quand j’ai lancé la Formation Rédacteur Web Africain Freelance, je m’étais fait une promesse : créer un programme complet vers l’indépendance financière.

Je ne voulais pas juste former des rédacteurs web freelances. Il fallait qu’après ces huit semaines, ils soient réellement capables de voler de leurs ailes.

C’est donc logiquement que 50 % des cours étaient dédiés à la prospection et aux paiements internationaux.

Sauf que, malheureusement, les choses ont changé et pas pour le meilleur.

Le dilemme des paiements en Afrique

Pendant très longtemps, ce guide complet sur comment recevoir des paiements internationaux en Afrique a été mon billet le plus lu. Et encore aujourd’hui, avec 181 commentaires, c’est celui ayant suscité le plus d’interactions.

Et je comprends parfaitement pourquoi.

En Afrique, Skrill, Stripe et presque toutes les fintechs ne fonctionnent pas. Du coup, pour les freelances qui visent les marchés internationaux, se faire payer est un véritable calvaire.

Et non, ce n’est pas à cause du grand méchant franc CFA et de complotistes européens.

Pourquoi les Africains n'ont pas accès aux processeurs de paiement - pin it !

Étant donné qu’elles ont peu, voire pas d’interactions avec leurs clients, les banques en ligne et les EMI doivent pouvoir compter sur leurs partenaires. Ces institutions doivent savoir qu’à l’autre bout de chaîne, les informations collectées sont véridiques et vérifiables. Si ce n’est pas le cas, elles stoppent toute collaboration avec les résidents desdites contrées.

Le hic, c’est que de nombreux États africains ne cochent pas cette case.

Vu que je suis Camerounaise, je vais prendre l’exemple du Cameroun.

En termes de transparence budgétaire, le Cameroun affiche un très mauvais score de 34/100 (source : dgb.cm). Le pays a aussi un index de perception de la corruption de 26/100, ce qui en fait le 38e pays le plus corrompu au monde (source : transparency.org).

Tous ces chiffres sont corrects.

Effectivement, le Cameroun est un pays rongé par la corruption et le faux, aussi bien au niveau étatique que personnel.

Cela signifie qu’il est facile d’y falsifier des documents et donc que les informations en provenance du Cameroun ne sont pas fiables.

Conclusion : le Cameroun a été mis à l’écart.

Jusqu’en 2021, les Camerounais pouvaient encore ouvrir des comptes personnels dans plusieurs banques européennes. Sauf qu’entre-temps, le score CPI n’a fait que chuter. En réaction, même les institutions qui acceptaient les résidents camerounais ferment désormais leurs portes au 237.

Durant toute l’année 2023, j’ai écumé le web à la recherche de banques en ligne acceptant les Camerounais. Je n’en ai pas trouvé une seule.

Bien sûr, j’ai pu passer à côté. Si c’est le cas et que tu connais un établissement fournissant des IBAN européens aux Africains, je t’invite à le mentionner en commentaires.

Je suis donc face à un mur : aujourd’hui, je n’ai plus de solutions financières à recommander à un particulier africain.

La formation en rédaction web n'est plus à jour

Actuellement, si tu désires avoir un IBAN européen, je te recommande d’ouvrir une compagnie offshore.

Ce n’est pas aussi cher que tu le penses. Et surtout, c’est facile.

Avec des sites web tels que Companies Made Simple, tu crées toi-même ta compagnie offshore en quelques minutes. Après moins d’une semaine, tous les documents te sont envoyés par email. Tu n’as plus qu’à t’en servir pour avoir PayPal en Afrique ou ouvrir un compte bancaire européen.

En termes de prix, c’est moins de 50 000 francs.

Toutefois, à titre personnel, je recommande de faire appel à un professionnel de l’expatriation fiscale.

Lorsque tu crées une entreprise offshore, tu as des obligations légales et fiscales envers ton pays et celui de ta compagnie. Il faut bien choisir la forme juridique et la contrée d’implémentation au risque de subir une double imposition.

Et je le précise : le tout n’est pas de créer une entreprise ; encore faut-il la maintenir.

Ce n’est pas qu’une fois les documents en ta possession, tu ne dois plus rien à personne. Tu as des déclarations à faire, des impôts à payer, etc.

Vu que je ne suis pas fiscaliste, je te suggère fortement de faire appel à un expert avant de créer ta compagnie offshore. Lui seul pourra te suggérer la meilleure option.

La fin des plateformes de rédaction web

Avec l’IA, les plateformes de rédaction ont pris un sacré coup dans les dents. Du coup, l’un des modules piliers de ma formation n’est plus adapté aux réalités actuelles.

Si tu as regardé ma vidéo YouTube sur ChatGPT, tu n’es pas sans doute pas surpris.

L’avènement de l’IA a marqué la fin des articles de blog généralistes et de la rédaction web dite fast-food.

Si tu n’as pas compris la référence, je t’invite à regarder la vidéo.

La conséquence directe de ces changements, c’est que les plateformes de rédaction web ont moins la côte. Or, si tu regardes le contenu de la Formation Rédacteur Web Africain Freelance, tu verras que le canal d’acquisition numéro un était les plateformes.

Vu que je suis une chèvre en prospection directe, je ne peux pas enseigner le démarchage par emailing ou via LinkedIn.

Second dilemme : à l’instant T, je n’ai plus de moyen de prospection à proposer.

Ce n’est pas qu’il n’y ait plus de clients sur Come Up et autres. Mais disons qu’ils sont moins nombreux. Et surtout, leurs exigences ne sont plus les mêmes.

Pourquoi j'arrête de former des rédacteurs web - pin it !

Le tout n’est de savoir rédiger. Il faut encore savoir où et comment dénicher des clients. Jusqu’à l’année passée, les plateformes remplissaient parfaitement cette mission. Aujourd’hui, pour un débutant, ce n’est plus le cas.

Et malheureusement, je n’ai pas d’alternatives à te proposer.

Les formats les plus demandés

Là encore, si tu as regardé la vidéo, tu sais exactement de quoi je vais parler.

L’article de blog est le contenu de base du rédacteur web. Sauf qu’encore une fois, les cartes ont été redistribuées.

Les billets de blog sont encore présents. Mais plus ceux généralistes ou sans réelle valeur ajoutée.

Dans la Formation Rédacteur Web Africain Freelance, j’enseigne comment trouver rapidement des sources pertinentes en quelques minutes. Si tu appliques ces conseils, tu devrais t’en sortir sans soucis.

Idéalement, je voudrais rajouter des éléments sur la rédaction technique, académique et créative. Mais les raisons numéro deux et trois m’en empêchent.

Vu que j’en ai déjà parlé dans la vidéo sur ChatGPT, je te renvoie à celle-ci (fonces à 08:04).

Faisons rapidement le point.

Je n’ai plus de moyens directs de paiements à te proposer. Les plateformes de rédaction web sont moins populaires. Les contenus à produire ne sont plus les mêmes.

Je crois que tu es d’accord avec moi : objectivement, la Formation Rédacteur Web Africain n’est plus à jour. Et, malgré mes efforts, je n’ai pas d’alternatives à te proposer.

Et ce n’est pas uniquement pour cela que j’ai décidé de clôturer le programme.

Un manque de temps cruel

J’ai de moins en moins de temps à consacrer à la formation en ligne des rédacteurs web.

C’est pourquoi j’ai digitalisé le programme en 2023.

Toutefois, cela implique toujours de consacrer plusieurs heures par semaine à la correction des exercices. Et vu que je cours derrière les minutes comme le Lapin Blanc d’Alice au pays des merveilles, ça devient de plus en plus difficile.

Ma grosse frayeur, c’est que cela ait un impact direct sur la qualité des retours. Ce n’est pas encore arrivé mais au vu de mon calendrier, je sais que ce n’est qu’une question de temps.

Bien évidemment, ce n’est pas le frein principal.

J’ai toujours la possibilité d’engager des recruteurs mais bon… Disons que c’est un grain de sable qui vient s’ajouter à un engrenage déjà bien rouillé.

L’apparition d’autres priorités

Même si je m’épanouis dans la rédaction web et la formation, je n’en fais pas mes top priorités.

Avec le temps (et l’âge), d’autres aspects de ma vie sont devenus plus importants. Mais vu que je n’ai pas une dizaine de bras, des choix s’imposent.

Avoir d'autres priorités - pourquoi j'ai arrêté ma formation en rédaction web

Je ne sais pas… Quand j’étais plus jeune, j’avais parfois des réticences à renoncer.

Aujourd’hui, je n’ai plus peur de dire au revoir et/ou de tourner la page. Je crois que je vais écrire un article dessus… Mais, revenons à nos moutons.

Si j’arrête la Formation Rédacteur Web Africain Freelance, c’est aussi parce qu’elle ne colle plus avec mes aspirations actuelles.

Et maintenant ?

En début mars, la Formation Rédacteur Web Africain Freelance cessera d’être accessible en ligne. Il en est de même de la formation sur les 5 erreurs qui t’empêchent d’avoir des clients qui paient bien sera toujours ouverte au public. Idem pour le coaching destiné aux freelances africains en quête de meilleurs résultats.

En fait, ce n’est pas juste la Formation Rédacteur Web Africain Freelance que j’arrête. Ce sont toutes mes activités liées à la formation et au coaching.

Concernant le programme, j’ai décidé de vendre mes droits d’auteur (contenu des cours). Du coup, si tu veux te lancer en tant que formateur en rédaction web sans avoir à endurer le calvaire de la conception, envoies-moi un email à helloFRWAF@gmail.com.

Cet article n’était pas très long. En même temps, pas besoin d’écrire une encyclopédie pour expliquer ma décision.

Je tiens à remercier les 28 personnes qui ont acheté cette formation. Ce fut un plaisir de cheminer à vos côtés. Et surtout, j’espère qu’elle vous a aidé toutes les clés pour démarrer du bon pied.

Bon, je m’arrête là. Pas besoin d’être plus émotionnelle.

Si tu as des questions concernant l’avenir de la Formation Rédacteur Web Africain Freelance ou des autres programmes, laisse-moi un commentaire.

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