Pourquoi tu dois cesser de chasser le clout en ligne

POURQUOI TU DOIS CESSER DE CHASSER LE CLOUT EN LIGNE

Clout.

Mot ayant récemment vu le jour aux États-Unis, le clout désigne la popularité sur internet. Ses équivalents en français sont l’influence, le buzz, etc.

À l’ère de TikTok, les longs contenus informatifs sont devenus obsolètes. La notoriété s’acquiert désormais en un claquement de doigt, simplement en se trémoussant quelques secondes face à une caméra.

Régulièrement, des internautes lambda bénis par les algorithmes sont portés au rang de célébrités.

Ils sont conviés à des évènements, font la une des magazines, puis, des paillettes plein les yeux, racontent leur parcours à leurs milliers d’abonnés… C’est un conte de fée moderne qui en fait rêver plus d’un.

Peut-être est-ce ton cas, cher lecteur.

Conscient de l’étendue de tes talents, tu n’attends plus que le moment où les trompettes de la renommée sonneront pour toi. Tu es plus actif que jamais sur tes réseaux sociaux, prêt à tout donner pour devenir à ton tour une star d’internet.

Hélas, sans le savoir, tu te diriges doucement vers les ténèbres…

Avant de me taxer d’antimoderniste, laisse-moi t’expliquer pourquoi poursuivre le clout en ligne est une très mauvaise idée.

La surenchère constante

Cher lecteur, depuis que tu es sur internet, saurais-tu dire combien de scandales tu as vu passer ? Mieux encore, te rappelles-tu des protagonistes du premier drame en ligne dont tu as été témoin ?

Je parie que non.

Eh oui… Même s’il fait beaucoup de bruit, le buzz est éphémère.

Peu importe qu’il soit bon ou mauvais, qu’il soulève un raz-de-marée ou une tempête médiatique.

Peu importe qu’il concerne une personne banale, une entreprise ou un chef d’État.

Un coup de buzz est irrémédiablement voué à tomber dans l’oubli et ses acteurs avec.

Que sont devenus les adeptes des drames en ligne

C’est pour cette raison que pour maintenir leur cote de popularité, certains influenceurs ne jurent que par la diversification de leurs contenus. D’autres préfèrent surfer sur les tendances et aller de plus en plus loin quitte à, lentement mais sûrement, choir dans la démesure.

Prenons le cas d’une jeune femme que nous baptiserons très sobrement Marie-Antoinette.

Marie-Antoinette a un beau corps et elle le sait. Désireuse de percer sur les réseaux, elle décide de jouer de son physique pour gagner en popularité. Au début, elle poste seulement quelques clichés d’elle en tenue moulante, sous des angles « avantageux ».

Et ça marche !

En quelques mois, elle rafle des milliers d’abonnés sur son compte Instagram et se fait même reconnaitre de temps en temps dans la rue.

Seulement voilà… Quelque temps après son ascension remarquable, Marie-Antoinette constate que son audience ne réagit plus comme à ses débuts.

Les likes ne fusent plus dès qu’elle publie une nouvelle photo. Les commentaires d’abonnés admiratifs de sa plastique parfaite se font de plus en plus rares. Elle commence même à recevoir des messages lui demandant quand est-ce qu’elle compte changer de disque.

Dépitée, mais résolue à se maintenir à flot, notre jeune influenceuse passe un cap. Elle transite des tenues près du corps aux vêtements fendus. Très fendus.

Influenceur - quand le rêve tourne au cauchemar - pin it !

Puis, rebelote. Un regain de popularité et des tonnes de commentaires plus tard, le cercle infernal reprend. Et à chaque baisse d’engouement, Marie-Antoinette se couvre de moins en moins. Tenues osées sur fond de poses suggestives, lingerie, puis finalement photo nudes… Tout y passe.

Comme l’illustre cet exemple, la pression sociale et les rêves de gloire peuvent conduire à des choix inconsidérés.

L’influence en ligne n’est jamais acquise. Le fonctionnement du web s’apparente à celui d’une brocante. Pour éviter qu’un objet d’art n’aille à un autre, il faut constamment surenchérir, au risque de finir sans le sou.

Le manque de crédibilité

Tous les experts en communication digitale te le diront. Pour perdurer sur internet, avoir une bonne image de marque est une nécessité. Celle-ci est un gage de crédibilité, un signe qui prouve qu’une personne est un véritable influenceur.

Reprenons le cas de Marie-Antoinette.

Même si elle se présente comme un mannequin dans sa description Instagram, penses-tu qu’elle trouvera grâce aux yeux d’une agence spécialisée ?

Bien-sûr que non.

Pour des professionnels de la mode, notre jeune influenceuse n’a aucune crédibilité. Tout ce qu’elle peut leur apporter, c’est un joli physique. Or, tu t’en doutes, croiser de belles personnes, dans la rue comme sur internet, est un vrai jeu d’enfant.

Reçois les derniers articles de blog directement dans ta boîte mail

* indicates required

Marie-Antoinette n’a aucun atout qui la démarque de ses concurrentes. Par conséquent, elle devient fatalement un modèle remplaçable parmi tant d’autres.

C’est ce dont je te parlais plus haut. Avoir un bon taux d’engagement ne suffit pas pour garantir ta longévité en ligne. Il faut impérativement se créer une marque personnelle forte.

Le problème, c’est que chasser la popularité sur internet implique de toujours demeurer dans le scandale. Cela ne grandit pas la personne, bien au contraire. Le buzz vulgarise énormément l’image publique.

Dans l’inconscient collectif, les personnes sans marque de fabrique ne sont ni plus ni moins que des amas de pixels.

La rivalité toxique

Dans tous les coins où des humains se côtoient, il y a de la compétition et le monde numérique ne déroge pas à la règle. Il arrive ainsi que ses occupants, titillés par leur esprit de compétition, se livrent bataille.

Les duels entre cybernautes sont toutefois à mille lieux des combats sanglants de Vikings. Enfin ça, c’est quand leur présence en ligne ne se résume pas à une recherche effrénée de notoriété.

La rivalité, à défaut de n’avoir que des avantages, incite à la persévérance et au dépassement de soi. En ce sens, entretenir une concurrence saine avec ses rivaux aide à évoluer en tant que personne.

La rivalité - un puissant moteur de dépassement de soi

Hélas, une fois obnubilés par la quête du clout, certains quidams n’hésitent pas à empiéter sur l’e-réputation de ceux qu’ils considèrent comme leurs adversaires.

Cela commence généralement par de petites piques lancées à droite à gauche. Viennent ensuite les campagnes de dénigrement. (Respect, dis-tu ? Non, ‘connais pas 😒.)

Enfin, harcèlement, stalking et déballage de vie privée s’enchaînent à un rythme affolant.

Cher lecteur, si ce schéma te semble familier, c’est parce qu’il aboutit à un phénomène que tu ne connais que trop bien : les dramas. Non, il ne s’agit pas des productions cinématographiques coréennes qui font pleurer dans les chaumières.

Je te parle plutôt de ces scandales entre influenceurs qui débouchent sur une guerre des clans. Leur récurrence et leur futilité me font parfois dire que nous n’étions peut-être pas prêts pour internet

Les contradictions à la pelle

Le hic avec les scandales digitaux, c’est qu’il y en a tous les jours. Dès qu’un drama devient viral, chacun y va de son commentaire. C’est ainsi que parmi la pléthore des avis disponibles sur un même sujet, beaucoup se contredisent.

Par exemple, dimanche, un scandale éclate et oppose un sieur X à un autre Y.

Lundi, il est bien vu de soutenir publiquement les actions de X. Des publications à la gloire de ses œuvres voient alors le jour un peu partout sur la Toile. Seulement voilà… Le mercredi suivant, il ressort que X était loin des attentes réelles et que Y avait raison sur toute la ligne.

Une personne qui, lundi, avait suivi la tendance en faveur de X, sera obligée de se rétracter pour ne pas perdre en notoriété.

Pourquoi 80 % des wannabe influenceurs finissent dans cet état - pin it!

L’erreur étant humaine, il est normal de parfois se fourvoyer dans ses jugements. Le souci avec ceux qui veulent à tout prix rester populaires, c’est qu’ils réagissent « à chaud ».

Pas le temps de peser les plus et les moins d’une situation, il faut avant tout surfer sur la tendance. Et puisque le buzz se dissipe aussi rapidement que la fumée d’un feu de camp, il faut le faire vite.

C’est ainsi que la conquête de l’influence pousse ses adeptes à réagir d’abord et à analyser (ou pas) ensuite. Un comportement qui leur octroie la crédibilité d’un boucher végétarien.

Parce que l’anonymat est un bien précieux

Non, cher lecteur, ce n’est pas une citation philosophique.

Pendant plusieurs années, j’ai choisi de tenir mon blog en étant anonyme. N’eut été la création de la Formation Rédacteur Web Africain Freelance, tu n’aurais peut-être jamais connu le visage derrière le Samouraï des mots.

En plus de mon naturel introverti et casanier, trois raisons m’ont motivé à rester tapie dans l’ombre.

La première ?

Internet a beau être un terrain propice au partage et aux opportunités, il n’en reste pas moins risqué de s’y aventurer à visage découvert. C’est d’autant plus vrai pour une personnalité publique.

Au moindre impair, tu prends le risque de te faire vilipender. Bien-sûr, les scandales en ligne sont éphémères. Mais sachant que tout ce qui est publié sur la Toile y reste à jamais, il y a quand même de quoi frissonner.

Ensuite, lorsque tu es connu sur internet, la façon d’agir de tes semblables change du tout au tout.

La célébrité n’attire pas que la sympathie, les propositions d’interview et les partenariats. Tous les êtres humains n’aspirent pas à réussir grâce au travail acharné. Une personne influente a donc autour d’elle autant d’admirateurs que de charognards prêts à se faire passer pour des amis fidèles.

Pourquoi rester caché te rendra plus heureux

Enfin, sur les réseaux, le paraître prime sur l’être. Tu n’es pas admiré pour ce que tu es, mais pour ce que tu fais.

Pire encore. Quand l’image que tu renvoies est trop éloignée de ce que tu es en réalité, la sanction est immédiate. Comme dans le cas de monsieur X, tu te feras encenser à midi et lapider en soirée.

Dans certaines situations, ce ne sont pas tes actes, mais ton identité elle-même qui te porte préjudice.

Imagine que tu décides de créer une chaîne Youtube sur laquelle tu partages des conseils pour bien éduquer ses enfants. Si ton audience te sait childfree, il y a fort à parier que la moitié ne te prenne pas au sérieux. Et ce, même si tes recommandations sont efficaces.

Idem si tu donnes des conseils pour maintenir une relation amoureuse alors que tu es encore célibataire.

Pour avoir une vie sans tracas en ligne, je reste persuadée que l’anonymat est une valeur sûre. Néanmoins, cet article n’a pas pour vocation de cracher sur ceux qui choisissent de baigner dans la lumière des projecteurs.

Rêver d’ovations et de lancers de fleurs ne fait pas de toi quelqu’un de superficiel.

Seulement, comme nous l’avons vu tout au long de ce billet, pourchasser le clout en ligne peut avoir raison de ta santé mentale. Alors à défaut de complètement renoncer aux strass et aux paillettes, publie avec parcimonie et surtout, reste fidèle à toi-même.

C’est sur ces paroles que je pose mon clavier.

As-tu déjà ressenti le besoin de gagner en popularité sur internet ?

Dis-le-moi en commentaires et surtout, SURTOUT, abonne-toi à la newsletter pour recevoir une notification par email dès qu’un nouvel article est publié.

Cinq raisons d'arrêter de courir après le buzz - pin it!

1 commentaire

  1. […] POURQUOI TU DOIS CESSER DE CHASSER LE CLOUT EN LIGNE […]

Laisser un commentaire