Rédacteur web - comment bien facturer tes clients

RÉDACTEUR WEB AFRICAIN : COMMENT BIEN FACTURER SES CLIENTS ?

Ça y est : tu appartiens désormais à la grande famille des rédacteurs web.

Tes compétences rédactionnelles maîtrisées, le syndrome de l’imposteur surmonté, tu es prêt à partir à la conquête d’internet.

Cependant, il y a un « mais ». Comme nombre d’écrivains du web avant toi, tu es confronté à un dilemme ô combien complexe : tarifer tes services.

Rédacteur web - comment facturer en rédaction web - pin it !

Devrais-tu appliquer les coûts du marché pour rester compétitif ? Proposer des prix low cost afin d’attirer le plus de prospects possible ? Ou établir un devis au cas par cas ?

En tant que rédacteur web débutant, difficile de poser un montant équitable sur tes propres prestations.

C’est là que j’interviens.

Aujourd’hui, je t’explique en détail comment déterminer le « bon prix » à facturer à tes clients ainsi que les meilleurs outils pour t’aider à y parvenir.

Pourquoi est-il si difficile de fixer ses tarifs lorsque l’on est rédacteur web ?

C’est l’une des premières questions que je me suis posée en débutant. Est-il possible de standardiser les tarifs au sein de la rédaction web ? À l’issue de mon analyse, la réponse fut un « non » sans équivoque.

Si, pour devenir avocat, il faut décrocher un Master en droit ; en rédaction web, il n’existe aucun cursus prédéfini.

Autrement dit, Stéphane, 19 ans, en situation de décrochage scolaire et Emma, 46 ans, ex-assistante de direction peuvent tous deux accéder à la profession.

Parce que les rédacteurs web sont aussi différents que les contenus qu’ils produisent, difficile de s’attendre à des tarifs applicables à tous les prestataires. Une situation qui est loin de faciliter la tâche aux débutants désireux d’établir leur grille tarifaire.

C’est d’autant plus vrai si tu es un freelance africain. En plus de tes obligations de rédacteur web, tu devras en outre composer avec une devise différente.

Devrais-tu appliquer les mêmes tarifs que tes homologues du vieux continent et augmenter ta marge de bénéfices ? Ou alors, facturer des prix dérisoires au risque de passer pour un rédacteur de seconde zone ?

La vie étant moins chère en Afrique, opter pour la première option reviendrait à avoir les yeux plus gros que le ventre, non ?

Eh bien, non. C’est même tout le contraire.

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Si tu as choisi de prospecter sur un marché autre que celui de ton continent d’origine, c’est pour une bonne raison.

Tu aspires à vivre, et j’insiste sur ce mot, de la rédaction web.

Autrement, tu travaillerais pour l’une des nombreuses agences qui parsèment ton pays et te proposent 3 francs/mot pour écrire des pavés sur les paris sportifs ou les jeux d’argent.

Profiter des avantages que t’octroie le berceau de l’humanité ne fait donc pas de toi un être cupide à la poursuite du gain facile. L’Afrique étant en passe de devenir la terre promise des entrepreneurs digitaux, il serait dommage de ne pas en tirer parti.

Quelles sont les différentes méthodes de facturation en rédaction web ?

Les plus connues sont le prix au feuillet, à l’heure et au mot.

À titre personnel, j’ai toujours utilisé la dernière méthode pour facturer mes clients. Pourquoi ?

Des trois modes cités, la facturation au mot est plus avantageuse. Et ce, autant pour le rédacteur web que pour son client. Afin que tu saisisses mieux mon propos, laisse-moi te parler plus en détail des deux autres types de tarification.

La facturation au feuillet

Comme son nom l’indique, cette méthode revient à poser un montant sur la rédaction d’un feuillet. Ce dernier se compose d’environ 250 mots (1500 caractères). Un rédacteur peut, par exemple, réclamer 25 euros pour un feuillet.

Le hic, c’est que cette façon de faire est la pire que tu puisses choisir en tant que débutant.

Le prix au feuillet est traditionnellement utilisé dans la rédaction « print », c’est-à-dire dans l’écriture de textes destinés à être imprimés. Il est de ce fait inadapté à la plupart des contenus produits en rédaction web.

Imagine toi facturer au feuillet la rédaction d’une newsletter, d’un article de blog ou d’une page de vente. Compliqué, n’est-ce pas ?

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Répète la même opération pour une commande de 30 articles ou de 200 fiches produits. Je parie que tu as été pris de vertiges même si les mathématiques sont ta matière favorite.

Tu l’auras compris. Ce système de tarification n’est ni polyvalent, ni facile à appliquer au quotidien. Raison pour laquelle la plupart des écrivains de la Toile se rabattent sur les deux autres méthodes.

La facturation à l’heure

La facturation à l’heure implique de se faire payer de la même manière qu’un salarié, c’est-à-dire en fonction du nombre d’heures de travail. Ou plutôt, en fonction du nombre d’heures passées sur une mission de rédaction.

Cela inclut autant la recherche et l’écriture que le temps utilisé pour la mise en forme, la relecture ou l’intégration sur CMS.

Cette méthode est généralement utilisée par les rédacteurs web recevant de gros volumes de commandes de la part du même client.

Pour facturer, ils déterminent leur taux horaire (30 euros de l’heure, par exemple) puis, comptabilisent le nombre d’heures mises pour finaliser la commande. Une petite multiplication et hop ! Le client reçoit sa facture.

3(+1) méthodes de facturation en rédaction web - pin it !

Seulement voilà. Seule une poignée de rédacteurs web utilisant cette méthode sont à 100 % honnêtes.

Les autres, eux, n’hésitent pas à s’enrichir sur le dos de leurs clients. Ils peuvent ainsi annoncer un tarif de 25 euros de l’heure, terminer une commande au bout de 3 heures, mais en indiquer 6 sur la facture.

Résultats des courses : le client décaisse 150 euros au lieu de 75, sans même avoir conscience qu’il a été effrontément dupé.

Dès lors, les prospects conscients de ses malversations évitent soigneusement les rédacteurs qui facturent leurs prestations à l’heure. Hors de question de se faire pigeonner comme le dernier des nigauds.

Adopter la tarification à l’heure équivaut donc à réduire les chances de taper dans l’œil d’un certain nombre de prospects. Sans compter qu’à l’instar de la facturation au feuillet, les calculs ne sont pas toujours évidents.

Quotidiennement, il faut compter les heures de travail, soustraire le temps des pauses, comptabiliser le nombre de mots rédigés, etc. L’exercice se corse davantage si tu prends en charge les commandes de client différents dans la même journée.

La facturation au mot

Après toutes ces explications, tu comprends mieux pourquoi la tarification au mot est mon petit chouchou. Allié de la majeure partie des professionnels de l’écriture digitale, c’est aussi le système de facturation utilisé sur les plateformes de rédaction web.

Et pour cause. Cette méthode est déconcertante de simplicité et de pragmatisme.

La facturation au mot a le mérite de s’adapter à tout type de commande, y compris les plus volumineuses.

Tu as rédigé 20.000 mots pour ton dernier client ? Il ne te suffit que d’une multiplication pour établir ta facture. Avec une base de 15 f / mot, par exemple, ton tribut s’élève à 300.000 francs CFA.

Tu n’as plus qu’à réfléchir à la manière d’investir ton argent pour assurer tes vieux jours de rédacteur web.

Bonus : la facturation au projet

D’accord… En introduction de ce chapitre, j’ai parlé de trois méthodes. Cependant, je me devais de rajouter la facturation au projet.

Cette dernière est notamment appliquée pour des livrables complexes tels que les pages de vente. Un même copywriter peut demander 250 € pour une page de vente et 1 000 € pour une autre, et ce, indépendamment du nombre de mots.

Tu l’auras compris : la facturation au projet se retrouve essentiellement en copywriting, en storytelling et dans des missions d’envergure.

L’erreur à ne surtout pas commettre lorsque tu définis tes prix

Ne tournons pas autour du pot. Cher lecteur, même si tu débutes, tu ne dois jamais au grand jamais brader tes services.

Par-là, je n’entends pas le fait d’appliquer des tarifs légèrement plus bas que la moyenne du marché pour attirer des clients. Je te parle de l’absurdité qui pousse certains rédacteurs offshores Africains à facturer les 100 mots à 25 centimes !

Oui, tu as bien lu.

En théorie, proposer des prix au ras des pâquerettes ferait affluer les prospects. La réalité, c’est que les préjugés qui collent à la peau des rédacteurs web Africains sont principalement dus à la faible rétribution que certains demandent.

L'erreur à ne pas commettre lorsque tu fixes tes prix

Autrement dit, au lieu d’appâter les clients, ce type de tarifs leur indique de fuir le plus loin possible. Quand bien même un tel rédacteur recevrait des commandes, ce n’est qu’une question de temps avant qu’il ne mette la clé sous la porte.

Sa passion pour l’écriture s’évanouira au bout de quelques mois à se faire payer des cacahuètes. Et si tu as lu mon guide pour trouver sa passion en 5 étapes, tu sais à quel point cette petite étincelle sublime la vie.

Mais alors, comment fixer des prix à la hauteur de ton travail sans pour autant verser dans la démesure ? C’est ce que nous allons découvrir.

Quels sont les critères à prendre en compte pour déterminer le bon prix ?

Les compétences et l’expérience

Je sais, cher lecteur. Tu as foi en tes capacités. Seulement, entre la confiance en soi et l’orgueil, la frontière est ridiculement fine.

Alors pose-toi deux minutes et interroge-toi sur tes aptitudes en tant que rédacteur web.

Pour t’aider à jauger tes capacités le plus objectivement possible, voici un petit questionnaire :

  • Maitrises-tu parfaitement le français ?
  • Es-tu capable de rédiger un texte sans fautes (ou avec très peu) ?
  • Que disent les personnes qui découvrent ton style d’écriture ? Te font-ils des éloges ou des critiques ?
  • As-tu pris le temps de correctement te former à la rédaction web ? Ou tu ne maîtrises que quelques bases ?
  • Quels sont les contenus que tu es en mesure de produire ?
  • Possèdes-tu des compétences spécifiques telles que le storytelling ou le copywriting ?

Si suite à ton introspection, tu découvres que tu n’es pas tout à fait au point, n’aie crainte. Les compétences les plus techniques s’acquièrent à mesure du temps et de la pratique.

Parlant de pratique, ton expérience dans le domaine de la rédaction de contenus est également un élément à considérer pour fixer tes prix.

En tant que débutant, tu ne peux décemment pas copier les tarifs des rédacteurs web expérimentés.

Penses-tu sincèrement attirer des clients si tes prix crèvent déjà le plafond à tes débuts ? Non ? Moi non plus.

Les besoins

Contrairement à ce que tu pourrais penser, prendre en compte tes désirs et tes besoins est loin d’être superflu. Si tu en doutes, imagine ceci.

Deux jeunes hommes désirent se lancer dans l’écriture de contenus web. Le premier vit en location et ne reçoit aucune aide financière.

L’autre vit encore chez ses parents et bénéficie de leur soutien financier.

Il y a fort à parier que le second rédacteur réclame des sommes plus faibles pour ses services.

De la même manière que tes tarifs se doivent d’être juste envers te clients, ils doivent contribuer à ton épanouissement. Alors, réfléchis.

Que souhaites-tu accomplir ? Aimerais-tu acheter un véhicule ? Construire une maison ? Fonder un foyer au sein duquel l’argent n’est pas un sujet de discorde ? Une fois ton objectif arrêté, tu y verras beaucoup plus clair.

La complexité du sujet et type de contenu à produire

Je ne t’apprends rien en te disant qu’en rédaction web, tous les sujets ne se valent pas. À moins de te spécialiser dans un domaine, tu seras amené à écrire sur une multitude de thématiques sans rapport les uns avec les autres.

Certaines de ces thématiques te seront forcément plus accessibles que d’autres. Ainsi, tu peux facturer des prix plus élevés pour rédiger sur des sujets techniques.

Supposons qu’un client te demande un article sur les pièces essentielles au fonctionnement d’un avion et que tes connaissances en la matière sont limitées. Ayant dû effectuer plusieurs heures de recherches pour satisfaire sa commande, tu as prix du retard sur tes autres rédactions.

Les cinq critères magiques pour facturer des clients (et fixer tes prix) - pin it !

La rédaction web étant une profession active, écrire moins de mots = gagner moins d’argent. Tu es donc en droit d’exiger une rémunération plus élevée que ton tarif de base pour compenser.

À l’instar des sujets à traiter, la rédaction de certains formats requiert des compétences particulières. Le tarif pour un article de blog diffère de celui pour la rédaction d’une page de vente, par exemple.

Les meilleurs outils de facturation pour un rédacteur web Africain freelance

À présent que tu es capable de définir tes tarifs, passons à la phase pratique de la facturation : comment procéder pour établir une facture ?

Il existe une pléthore de logiciels pouvant t’aider à y parvenir. Certains permettent de rédiger des bordereaux, tandis que d’autres prennent en charge toute ta comptabilité.

Pour ma part, j’utilise un outil permettant de créer des factures et des devis personnalisés, mais pas que ! Tu peux également enregistrer chacun de tes clients, leurs informations personnelles ainsi que tes avoirs et opportunités de travail.

Le mieux c’est que ce logiciel que je partage dans la Formation Rédacteur Web Africain Freelance est 100 % gratuit.

Une fois que tu auras choisi ton outil de facturation, il ne te restera plus qu’à produire tes propres bordereaux.

L’article faisant presque 2300 mots, il est temps de te laisser.

Ces conseils t’ont-ils été utiles ? Comment t’y prends-tu pour facturer tes clients ?

Tes réponses sont attendues en commentaires, mais surtout, SURTOUT, abonne-toi à la newsletter pour recevoir une notification par mail dès qu’un nouvel article paraît sur le blog.

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