Ce qu'on ne vous dit pas sur le métier de rédacteur web

CE QU’ON NE VOUS DIT PAS SUR LE MÉTIER DE RÉDACTEUR WEB

Devenir ton propre patron, fixer tes tarifs, accroître tes revenus, travailler de n’importe où dans le monde…

Ces arguments, tu les as entendus à maintes et maintes reprises. Ce sont d’ailleurs eux qui ont motivé ton intérêt pour la rédaction web et qui, indirectement, t’ont conduit à cet article.

Et si je te disais qu’on t’a menti. Que le métier de tes rêves est bien moins idyllique qu’il n’y paraît. Que derrière les articles de blog impeccablement rédigés, la passion et l’envie d’écrire ne sont pas toujours au rendez-vous.

Impossible, te dis-tu. Et pourtant…

Rédacteur web - les sombres dessous du métier - pin it !

Cher lecteur, si tu souhaites vivre du métier de rédacteur web, prépare-toi à faire des sacrifices.

Est-ce que j’écris ces lignes pour te dissuader de rejoindre le cercle des écrivains de la Toile ? Absolument pas. C’est même l’inverse.

Par ces mots, je souhaite t’éviter la désillusion qu’on connu de nombreux débutants face à la dure réalité du métier. Car oui, les backstages de la rédaction web sont loin d’être aussi colorés que le monde de Tonton tout-bisou.

Des tâches répétitives

Durant ta carrière, tu seras amené à collaborer avec des personnes aussi différentes que les sujets que tu auras à aborder. Chaque client aura des attentes diverses.

Certains voudront que tu les aides à améliorer leur stratégie digitale. D’autres, que tu rédiges du contenu.

Tu auras à écrire des articles de blog, des fiches produits, des pages de vente, et j’en passe.

Toutefois, tu fais fausse route si tu imagines que le quotidien du rédacteur freelance est aussi stimulant qu’un massage peau contre peau enflammé.

Mais plutôt que de nous étendre en bavardages, je te propose de t’immerger dans la journée-type d’un écrivain du web.

Supposons qu’un client te contacte en début de matinée pour te confier une mission de rédaction.

Une fois tes rituels anti-stress achevés, tu décides négocier les termes de votre collaboration : la rémunération, le délai, briefing, etc. Sachant que ce cycle se répètera avec chaque nouveau client.

Vient ensuite la rédaction.

Avant d’écrire la moindre ligne, tu entreprends un petit tour de Google pour glaner le plus d’informations possible sur ton sujet. Tes connaissances sur la thématique étant limitées, il te faut passer plusieurs dizaines de minutes dans ton navigateur.

Le temps d’une pause-café, tu réfléchis à la manière de synthétiser et de structurer la masse d’informations que tu es parvenu à trouver.

Tu retournes ensuite à ton bureau, ouvres une page Word et commences à rédiger. Et ça même si le sujet ne t’inspire pas.

La monotonie des tâches en tant que rédacteur web

Arrive l’heure du déjeuner. Tu te régales avec un repas bien mérité et t’aères un peu l’esprit avant de te remettre au travail.

Avant-dernière étape : relire et corriger les éventuelles fautes de ton texte.

Cela fait, tu envoies ta production au client, attends ses impressions, retouches au besoin…

Ce n’est qu’après son feu vert que tu peux passer à l’étape finale : la facturation.

Tes clients de la journée satisfaits, tu quittes enfin ton bureau, fier du travail abattu… avant de recommencer le lendemain.

Cher lecteur, je vois d’ici ta moue crispée et ton air hésitant.

Détaillé de la sorte, le métier de rédacteur web semble presque aussi ennuyeux que de regarder de la peinture sécher.

La réalité, c’est que la répétitivité des tâches est inévitable quel que soit le domaine.

Un caissier doit scanner des codes-barres de produits toute la journée. Un programmeur doit quotidiennement écrire des lignes et des lignes de codes. Une danseuse étoile doit répéter une même chorégraphie des heures durant.

Dis-toi que même l’univers des réseaux sociaux où se mêlent achats de luxe et voyages de rêves n’échappe pas à la règle.

Réfléchir à des idées de contenus, les produire, gérer les demandes de partenariats, interagir avec sa communauté, se prendre en photo… C’est le métro-boulot-dodo des influenceurs.

La monotonie

Prendre des commandes, effectuer des recherches, rédiger, se relire, réécrire, facturer… ces tâches se répètent à l’infini pour un rédacteur web.

La conséquence ?

Sans être identiques, les journées d’un rédacteur freelance se ressemblent énormément.

À terme, l’accomplissement d’avoir un métier épanouissant cède sa place à l’habitude. L’euphorie face aux nouveaux clients s’amenuise au fil des commandes. Le stress prend le pas sur la satisfaction d’être le patron de sa propre entreprise.

Dans de telles conditions, maintenir sa passion pour l’écriture semble impossible. Et pourtant…

Comme pour sauver un couple au bord de la rupture, plusieurs solutions existent pour rompre avec un quotidien monotone.

5 vraies raisons de détester la rédaction web - pin it !

Celle qu’embrassent nombre d’écrivains du web est de travailler en terrasse ou de partager un espace de coworking. En d’autres termes, sortir des quatre murs de leur espace de travail habituel.

Pour d’autres rédacteurs web en mal de stimulations, le café au coin de la rue et l’open space commun ne suffisent pas. Ils s’exilent alors sur une plage, le temps de vacances bien méritées, pc portable sur les genoux et piña colada à la main.

Après tout, s’il y a bien un avantage au statut de freelance, c’est la possibilité de travailler n’importe où et de n’importe où. Autrement, je n’aurais pas consacré un article aux 5 pays les plus favorables aux nomades digitaux Africains.

Des sujets pas toujours sexy

Pourquoi crois-tu que la curiosité soit une qualité essentielle pour devenir un rédacteur web digne de ce nom ?

Chaque client qui te confie une rédaction te fait découvrir un univers potentiellement inexploré.

La bonne nouvelle, c’est que tu en apprends toujours plus. Tellement plus que tu te passionneras parfois pour des domaines dont tu ignorais jusqu’à l’existence.

La mauvaise nouvelle : autant certaines thématiques te donneront des papillons dans le ventre, autant d’autres te fileront des ulcères.

Tu pourras écrire un guide pour trouver le bonheur aujourd’hui, puis un article de blog sur les panaris le lendemain, illustrations à l’appui.

Dans ces cas-là, il n’y a pas trente-six solutions : tu dois serrer les dents et mettre tes états d’âme de côté.

Je sais ce que tu te demandes. Et la spécialisation dans tout ça ?

En tant que rédacteur web, tu as effectivement la possibilité de sélectionner tes sujets de prédilection ou au contraire, ceux que tu n’aborderais pour rien au monde.

À titre personnel, je tiens ma plume éloignée de tout ce qui touche à la cryptomonnaie, aux jeux d’argent, au tabac, etc.

Il est même possible d’aller encore plus loin !

Supposons que tu aies étudié les finances à l’université. En devenant rédacteur web, tu peux choisir de rédiger uniquement des textes ayant trait à ce domaine.

En fonction de la thématique, tu n’as d’ailleurs pas nécessairement besoin d’études pour te spécialiser.

Par exemple, pléthore de rédacteurs web (dont moi-même) focalise ses billets sur les relations de couple, sans pour autant être sexologues ou conseillers matrimoniaux.

Mais, il y a un mais. Ou plutôt deux.

La spécialisation en tant que rédacteur web

Premièrement : la spécialisation n’est pas à la portée du premier venu.

Si tu envisages de te spécialiser en rédaction web dès le début de ta carrière, laisse-moi te dire que tu fais fausse route. Non, pire. Tu fonces droit vers la faillite.

En tant que rédacteur en herbe, tu ne crouleras pas sous les commandes. Loin de là. Les premiers mois, tes clients (si tu en as) se compteront sur les doigts d’une main. Et ça, alors même que tu écris sur une multitude de sujets.

Imagine donc l’état de tes finances dans le cas où tes services se limiteraient à une poignée de domaines, voire un seul.

Deuxièmement : la spécialisation est impossible si tu travailles pour une agence de rédaction web.

J’ai moi-même longtemps été rédactrice au sein d’une agence. J’ai frôlé le burn-out professionnel et espéré des mois de salaire sans jamais en voir la couleur… Navrée de ce relent d’amertume, cher lecteur. Revenons à nos moutons.

Comme moi à cette époque, de nombreux débutants choisissent d’être employés dans un organisme spécialisé en attendant de pouvoir voler de leurs propres ailes.

Le problème lorsque tu travailles sous tutelle, c’est que tes supérieurs décident de tout. Y compris des commandes qui te seront confiées et par extension, des thématiques à traiter.

Tu l’auras compris. Indépendant ou non, il te faudra un jour écrire sur un sujet inconnu/ennuyeux.

Heureusement, je t’explique en détails comment écrire du contenu de qualité rapidement dans le module 4 de la Formation Rédacteur Web Africain Freelance.

Une discipline militaire

77 % des auto-entreprises font naufrage dans les cinq ans suivant leur immatriculation, selon une étude de l’INSEE.

Comprends-tu ce que cela signifie ? Plus de trois auto-entrepreneurs sur quatre ferment boutique au bout de quelques années.

Eh oui… Faire vivre une entreprise quand on est tout seul est loin d’être facile.

Et en tête des cinq mythes qui tuent les jeunes entrepreneurs, l’illusion de pouvoir travailler quand on veut trône impérieusement. Si tu me lis régulièrement, tu sais déjà pourquoi.

Contrairement à un salarié, personne ne te donnera de directives. Personne ne délimitera tes heures de travail. Personne si ce n’est toi.

Pourquoi les bons rédacteurs sont-ils aussi disciplinés que les militaires - pin it !

Entre la tentation de te divertir et celle de ne pas mettre un pied hors de ton lit, tu auras rarement envie de t’emparer de ton clavier.  

Seulement voilà… La rédaction web ne permet pas de générer des revenus passifs. Du moment que tu n’écris pas, tu ne gagnes rien.

Ai-je besoin de te fournir plus d’arguments pour te convaincre de la nécessité du self-control ? C’est simple. Sans autodiscipline, ton entreprise s’effondre.

Si tu n’es pas prêt à sacrifier les grasses matinées et les soirées films après minuit, deviens tout sauf rédacteur web freelance.

La dévalorisation du métier

« La rédaction web n’est pas un métier… », « les rédacteurs web ne réfléchissent pas, ils ne font que reformuler des textes… », « le télétravail, c’est pour les glandeurs… », etc.

Ces inepties phrases, je les ai entendues/lues des dizaines de fois.

La rédaction web n’offre ni stabilité financière, ni sécurité de l’emploi. Par conséquent, selon certains, ce n’est pas un vrai métier.

Au Cameroun, nombreux sont ceux à considérer le métier de rédacteur comme un emploi à temps partiel, à défaut d’être une couverture pour les cybercriminels.

Les préjugés liés au métier de rédacteur web

D’autres fois, ce sont d’autres professionnels de la communication qui jettent le discrédit sur la profession.

Cela résulte en des comparaisons du style « un rédacteur web ne vaut pas un journaliste/un chargé de communication/un publicitaire… ».

Cher lecteur, voilà la vérité. Qu’il s’agisse de professionnels ou d’individus lambdas, certains minimiseront tes efforts simplement car tu fais de la rédaction web. Mais, je tiens à te rassurer.

Ce n’est pas parce que tu décides de travailler à domicile que tu n’es pas légitime. Chaque jour, tu apportes de la valeur ajoutée à des entreprises et tu es rémunéré en conséquence.

En conclusion, tu exerces un VRAI métier.

Sur ces dernières paroles, je te libère.

Cet article t’a-t-il fait voir la rédaction web autrement ? Y a-t-il d’autres aspects du métier que j’ai omis d’aborder ?

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Rédacteur web - un cowboy entre solitude et dangers - pin it !

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